Lorsqu’un enfant naît, les émotions d’une mère sont multiples : joie de faire connaissance avec son nouveau-né, découverte de cet amour unique, euphorie et angoisse d’être maman, stress de la nouvelle vie… Les jours et semaines qui suivent votre accouchement chamboulent votre vie de famille, pour autant cette période est totalement normale ! Il est donc essentiel de prendre soin de vous. Mais comment faire ?


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    Le post-partum désigne la période qui suit un accouchement. Elle dure six semaines environ et est également nommée « suites de couches ». Pendant cette phase, le corps de la jeune maman se remet peu à peu, reprenant doucement sa forme et son poids, tout en conservant quelques marques de la grossesse. Outre les transformations physiques, le moral peut aussi être mis à rude épreuve avec des sensations de tristesse et d’anxiété, parfois profondes. C'est ce que l'on appelle le « baby blues ». Il peut parfois évoluer en « dépression du post partum », pathologie plus grave, et pouvant survenir plus tardivement.

    Identifier les signes d'alerte pour la santé mentale en post-partum

    Cette période n’est pas des plus reposantes et il est parfois difficile d’en parler, par crainte de se sentir jugés en tant que nouveaux parents. Il arrive aussi que certaines mères ne parviennent pas à identifier les symptômes d'une dépression et les pères, aussi attentifs soient-ils, n’en mesurent pas toujours les signes.

    L’écoute de votre corps, comme l’attention portée aux émotions qui vous submergent, est essentielle pendant le post-partum. N’oubliez pas que lorsqu’une mère se sent bien, l’enfant demeure serein lui aussi ! Vous pouvez trouver de plus amples informations sur le post-partum et sa gestion en consultant par exemple le dossier complet de Gallia traitant du sujet.

    Les symptômes qui peuvent vous alerter sur votre santé mentale pendant cette période sont les suivants :

    • grande fatigue, manque d’énergie ou épuisement ;
    • troubles du sommeil, insomnies ;
    • grande tristesse voire pleurs récurrents ;
    • irritabilité ;
    • dévalorisation de soi, manque d’estime de soi ;
    • grande anxiété ou angoisse ;
    • impression de ne pas savoir ou pouvoir s’occuper de son nourrisson ;
    • manque d’envie de s’occuper de son nouveau-né ;
    • modification de l’appétit ;
    • détachement pour ses centres d’intérêt et ses loisirs ;
    • idées noires, voire suicidaires…

    Le post partum est une période de bouleversement qui peut provoquer des pertes de repères, notamment face à un corps qui a beaucoup changé : seins gonflés à cause de la montée de lait, ventre détendu, pertes vaginales, jambes et pieds enflés, vergetures, chute de cheveux. Si vous êtes la première à en pâtir, votre partenaire aussi peut se retrouver perdu(e). Vos nuits sont plus courtes, les rôles de chacun sont redéfinis et vous êtes encore en train de décrypter les attitudes de ce petit être qui vient agrandir votre famille pour mieux le comprendre !

    L'arrivée d'un bébé est un chamboulement pour les parents et la maman peut vivre difficilement la période de post-partum. © LIGHTFIELD STUDIOS, Adobe Stock
    L'arrivée d'un bébé est un chamboulement pour les parents et la maman peut vivre difficilement la période de post-partum. © LIGHTFIELD STUDIOS, Adobe Stock

    Techniques de gestion du stress et de l'anxiété après l’accouchement

    N’ayez crainte, vous pouvez passer le cap du post-partum avec une certaine sérénité ! Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez vous faire accompagner pour prendre soin de votre santé mentale.

    Des techniques douces et reposantes comme la méditation, la respiration profonde, le yoga post-partum ou encore la pratique de la pleine conscience peuvent vous être bénéfiques. Il est important de vous consacrer des moments de calme pour vous ressourcer émotionnellement, même s’ils restent relativement courts.

    N’hésitez pas à vous recentrer sur les activités douces que vous aimez pratiquer comme la lecture, la création ou jouer d’un instrument !

    L'importance du soutien social et familial dans la période du post-partum

    Il est évident que le soutien de votre conjoint(e) couplé à celui de votre famille et de vos amis est essentiel pour vous aider à aller mieux pendant votre post-partum. Les proches peuvent vous apporter un réconfort émotionnel, vous aider dans les tâches quotidiennes, et vous offrir une oreille attentive.

    Certaines femmes de votre entourage ont peut-être également vécu difficilement cette période de post-partum et seraient prêtes à vous parler de leur expérience. Une façon de vous sentir comprise et moins seule !

    Le partage des responsabilités parentales va soulager la pression sur la nouvelle maman que vous êtes et va créer un environnement propice à votre guérison mentale.

    Enfin, le fait d’exprimer vos sentiments, vos angoisses et les obstacles rencontrés peut être thérapeutique et contribuer à renforcer vos liens familiaux.

    Quand et comment chercher une aide professionnelle ?

    La première aide reçue vient des professionnels de santé qui vous entourent au moment de votre accouchement. Au moindre doute ou sentiment d’anxiété, n’hésitez pas à leur en faire part et à demander de l’aide. En effet, le dépistage précoce de votre mal-être et l’écoute de conseils ou la prise d’un traitement provisoire peut considérablement améliorer votre santé mentale en phase de post-accouchement.

    Si vous ou votre entourage constatez que les symptômes persistent ou s'aggravent, ne tardez pas à consulter un professionnel de la santé mentale. Un psychiatre, un psychologue ou encore un conseiller spécialisé en périnatalité peuvent vous apporter un soutien adapté et précieux pour vivre le plus sereinement possible l’arrivée de votre nourrisson et les chamboulements de cette nouvelle vie !

    Article rédigé en partenariat