Les corticoïdes sont prescrits dans les pathologiques associées à un phénomène inflammatoire. Très efficaces dans les périodes de poussée, ils entraînent des effets secondaires parfois graves lorsqu’ils sont mal administrés ou pris de façon prolongée.

Les corticoïdes ou anti-inflammatoires stéroïdiens (cortisone, prednisone, methylprednisolone...) sont utilisés pour soulager des inflammations aiguës, liées notamment à des affections pulmonaires, rhumatologiques, digestives ou allergiques. Ils sont administrés par voie orale, injectable ou locale (collyre, crème aérosols...). Leur prescription est généralement brève et bien tolérée, mais ce sont néanmoins des médicaments puissants qui entraînent des effets secondaires assez fréquents, dont le risque s'accroît selon deux facteurs principaux :

  • dose supérieure à 20 mg/jour
  • durée du traitement supérieure à trois mois

Les effets secondaires des corticoïde sont aussi très variables d'un individu à l'autre (certains supporteront des doses élevées, d'autres étant sensibles même à des faibles doses), selon le type de corticoïde et la voie d'administration.

Corticoïdes : effets secondaires

Les corticoïdes entraînent une prise de poids avec une modification de la répartition des graisses dans le corps. © TATIANA, Adobe Stock
Les corticoïdes entraînent une prise de poids avec une modification de la répartition des graisses dans le corps. © TATIANA, Adobe Stock

Corticoïdes : comment limiter les effets secondaires ?

Les effets secondaires de la corticothérapie peuvent être compensés par des suppléments en calcium et vitamine D (contre la déminéralisation osseuse), de potassium (contre l'hypokaliémie) et la prise d'anti-ulcéreux (contre les douleurs d'estomac). Des contrôles oculaires et des prises de sang régulières sont conseillés en cas de prise prolongée.

Un régime riche en protéines est conseillé afin de limiter la fonte musculaire. En revanche, un régime sans sel n'est pas nécessaire.

Au-delà de trois semaines de traitement, il est recommandé de diminuer les doses par palier, pour permettre aux glandes surrénales, qui ont réduit leur activité, de reprendre le relais. Un arrêt brutal peut en effet entraîner une insuffisance surrénalienne, un risque vital.

Corticoïdes : contre-indications

Les véritables contre-indications à la corticopthérapie sont rares :

  • états infectieux ou vaccin vivant durant la durée du traitement (en raison de la baisse des défenses immunitaires). Les corticoïdes doivent également être arrêtés au moins 2 semaines avant un acte chirurgical.
  • états psychotiques
  • hypersensibilité à l'un des constituants
  • sportifs : la cortisone et les glucocorticoïdes induisent une réaction positive aux tests anti-dopage. L'administration par voie locale (pommade, spray, gel oculaire...) n'entraînant qu'une faible hausse du taux sanguin, elle reste compatible avec la pratique en compétition.