Le curcuma est reconnu pour ses nombreux bénéfices pour la santé : antioxydant, anti-inflammatoire, lutte contre le diabète, etc. Problème : il est très mal assimilé par l’organisme, ce qui oblige à en prendre de hautes doses difficilement tolérées. Un nouveau procédé chimique d’encapsulation améliore drastiquement sa biodisponibilité.
au sommaire
Le curcuma (Curcuma longa)) est une plante de la famille du gingembre utilisée depuis des siècles en Asie comme épice et comme remède ancestral. Il contient de nombreuses moléculesmolécules actives appelées curcuminoïdes, qui représentent environ 4% en poids de la racine séchée. Les principaux curcuminoïdes sont la curcumine, la déméthoxycurcumine et la bisdéméthoxycurcumine. Ce sont ces composés qui possèdent des propriétés pharmacologiques. Pas moins de 11.500 études scientifiques ont ainsi mis en avant les bienfaits de la curcumine, même si aucune allégation santé n'a jusqu'ici été confirmée par l'Agence européenne du médicament :
- Réduction du stress oxydatif.
- Action anti-inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde, arthrose ou colitescolites inflammatoires...).
- Augmentation de la sensibilité à l'insulineinsuline.
- Diminution du taux sanguin de cholestérolcholestérol.
- Capacité à bloquer la multiplication de plusieurs types de cellules cancéreuses.
Les cyclodextrines pour augmenter l’assimilation de la curcumine
Malheureusement, la curcumine étant hydrophobehydrophobe, elle est très mal assimilée par l'organisme. « Les études réalisées avec la curcumine correspondent à des doses très élevées de curcuma, l'équivalent de 40 g/ jour. Or, à de telles doses, cela provoque des problèmes digestifs et des maux de ventre », indique Florent Carrio, le fondateur de Nutripure, qui commercialise une nouvelle forme hydrosoluble d'extraits de curcumine appelée Active Curcumine.
Afin de passer la barrière intestinale, la curcumine est ici encapsulée dans une cyclodextrine. Celle-ci, composée de huit molécules de glucoseglucose liées entre elles, forme une sorte de cavité dans laquelle est logé le principe actifprincipe actif. Les molécules de glucose étant hydrophileshydrophiles, elles passent facilement la barrière intestinale. « Une fois dans l'intestin, la bague de glucose se désintègre et le glucose est digéré comme n'importe quel sucresucre », détaille Florent Carrio. Sans aucun danger pour la santé, les cyclodextrines sont utilisées depuis des années dans la pharmacie, la cosmétique ou l'agroalimentaire.
Une étude publiée en 2017 dans la revue European Journal of Nutrition a comparé la biodisponibilitébiodisponibilité de plusieurs formulations de curcuminoïdes. Résultat : Active Curcumine est 39 fois mieux assimilé que l'extrait standard (extrait de curcumine à 95 %). Sur le plan de la biodisponibilité, 1 g d'Active Curcumine équivaut ainsi à 40 g de curcumine ou 1 kgkg de curcuma ! De plus, la concentration sanguine en curcuminoïdes (curcumine, déméthoxycurcumine et bisdéméthoxycurcumine) diminue moins rapidement : le pic d'absorptionabsorption est atteint en une heure et les composés restent présents dans l'organisme durant 12 heures.
L'étude démontre également la supériorité de cette curcumine hydrosoluble comparée aux autres formes habituellement proposées :
- Curcumine + huiles essentielles
- Curcumine + pipérine
- Curcumine + phospholipidesphospholipides de sojasoja
- Curcumine + particules solidessolides lipideslipides
Poivre, phospholipides et nanoparticules
De nombreuses autres méthodes existent pour améliorer la bioabsorption de la curcumine. Une étude de 1998 a notamment montré qu'une substance issue du poivre noir, la pipérine, augmentait l'absorption de la curcumine de 2.000 % par rapport à la curcumine administrée seule. Certaines formules utilisent également de la cellulosecellulose microcristalline ou du dioxyde de silicesilice. Mais paradoxalement, ces composés agissent sur la perméabilité globale de la paroi de l'intestin, ce qui peut causer d'autres problèmes de santé.
La curcumine peut aussi être mélangée à des extraits d'huile essentielle, des phospholipides de soja ou des nanoparticulesnanoparticules de lipides. « Bien que performante, c'est une forme que nous n'avons pas retenue compte tenu des incertitudes sur l'innocuité des nanoparticules », indique Florent Carrio.