Les félicitations reçues durant l'enfance façonnent notre comportement adulte. Un manque d'encouragements peut laisser des séquelles durables. Quelles sont les répercussions sur la personnalité et l'estime de soi ? Comment briser ce cycle pour les générations futures ?


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    L'impact des encouragements parentaux sur le développement de l'enfant est considérable. Les marques d'attention et de reconnaissance reçues pendant les premières années de vie influencent profondément la constructionconstruction de la personnalité. Lorsque ces félicitations font défaut, les conséquences peuvent se manifester bien au-delà de l'enfance, modelant les comportements à l'âge adulte. Analysons les effets à long terme d'un manque de valorisation durant l'enfance et les moyens d'y remédier.

    Les racines du manque d'encouragements

    Le déficit de félicitations pendant l'enfance trouve souvent son origine dans l'histoire familiale. Les parents qui peinent à encourager leurs enfants ont généralement eux-mêmes grandi dans un environnement peu valorisant. Ce schéma de carence affective se perpétue effectivement de génération en génération.

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette difficulté à féliciter :

    • une éducation stricte ou émotionnellement distante ; 
    • des problèmes psychologiques parentaux (dépression, anxiété) ;
    • un stress intense lié aux conditions de vie ;
    • des croyances culturelles sur l'éducation.

    Il faut de souligner qu'un manque occasionnel d'encouragements ne constitue pas nécessairement une forme de maltraitance. Mais, une absence systématique de valorisation peut avoir des répercussions significatives sur le développement de l'enfant.

    Un manque de soutien et d'encourgement durant l'enfance peut avoir des répercussions négatives à l'âge adulte. © fizkes, iStock
    Un manque de soutien et d'encourgement durant l'enfance peut avoir des répercussions négatives à l'âge adulte. © fizkes, iStock

    Manifestations comportementales à l'âge adulte

    Les adultes ayant manqué de félicitations durant leur enfance peuvent développer divers comportements compensatoires. Ces attitudes, souvent inconscientes, visent à combler le déficit affectif vécu plus jeune.

    Parmi les manifestations fréquentes, on observe :

    1. Une quête constante de reconnaissance : l'individu cherche à se démarquer pour attirer l'attention et obtenir l'approbation d'autrui.
    2. Un perfectionnisme exacerbé : la personne s'impose des standards élevés, craignant d'être « ordinaire » ou « invisible ».
    3. Une dépendance affective : les relations amoureuses deviennent un terrain de réparation où l'on rejoue les schémas parentaux.
    4. Un déni émotionnel : certains adoptent une attitude de fuite en avant, s'investissant frénétiquement dans le travail ou les activités sociales.

    Dans les cas les plus sévères, ce manque affectif peut conduire à des troubles psychologiques plus graves comme la dépression, les addictions ou même des idées suicidaires.

    Briser le cycle : vers une parentalité bienveillante

    Rompre avec ce schéma négatif est possible. Les parents conscients de cette problématique peuvent adopter une approche plus équilibrée dans l'éducation de leurs enfants. Voici quelques pistes pour favoriser un environnement valorisant :

    Stratégie

    Bénéfice

    Encourager les efforts plutôt que les résultats

    Développe la persévérance et l'estime de soi

    Exprimer son affection régulièrement

    Renforce le sentiment de sécurité affective

    Valoriser les qualités uniques de l'enfant

    Favorise l'acceptation de soi et la confiance

    Pratiquer l'écoute active

    Améliore la communication et le lien parent-enfant

    Il est crucial de trouver un juste équilibre entre encouragements et exigences. Une survalorisation peut également avoir des effets néfastes, créant des attentes irréalistes chez l'enfant.

    Guérir les blessures du passé

    Pour les adultes portant les séquellesséquelles d'une enfance pauvre en félicitations, différentes approches thérapeutiques existent. La psychothérapie, notamment les thérapiesthérapies cognitivo-comportementales, peut aider à identifier et modifier les schémas de pensée négatifs.

    D'autres outils complémentaires s'avèrent bénéfiques :

    Le travail sur soi permet non seulement de panser ses propres blessures, mais aussi de briser le cycle intergénérationnel. En comprenant et en transformant nos propres schémas, nous offrons à nos enfants un environnement plus épanouissant.

    Prendre conscience de l'impact des encouragements dans l'éducation est le premier pas vers une parentalité plus consciente et bienveillante. En cultivant un équilibre entre valorisation et autonomieautonomie, nous contribuons à former des adultes épanouis et confiants.