La fumée de la cigarette indispose bien souvent l'entourage non-fumeur ; dans un lieu confiné, c'est aussi la source la plus dangereuse de pollution de l’air domestique. Il est avéré que le tabagisme passif aggrave des pathologies existantes et en crée de nouvelles, pouvant entraîner des morts prématurées. Dès lors, le tabagisme passif constitue une menace pour la santé des personnes qui ne fument pas et d'autant plus pour celle les enfants.

Fumer, c'est inhaler environ 4.000 substances chimiques dont plus de 60 cancérogènes. Si les risques sont moindres que pour un fumeur, les conséquences sur la santé d'un non-fumeur sont pourtant bien réelles. 

Le tabagisme passif répond à une définition simple. C'est le fait « d'inhaler, de façon involontaire, la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs ». Est-ce dangereux ? La réponse est tout aussi simple et tient dans un seul chiffre, communiqué par le ministère de la Santé : chaque année en France, la fumée des autres provoque la mort de plus de 3.000 personnes !

Un enfant peut moins facilement s'extraire d'un lieu enfumé, et d'après la Fondation pour le cancer, des niveaux de nicotine deux fois plus élevés que chez des adultes non fumeurs ont été détectés chez des enfants âgés de 3 à 11 ans, exposés au tabagisme parental. © demiurge_100, Adobe Stock
Un enfant peut moins facilement s'extraire d'un lieu enfumé, et d'après la Fondation pour le cancer, des niveaux de nicotine deux fois plus élevés que chez des adultes non fumeurs ont été détectés chez des enfants âgés de 3 à 11 ans, exposés au tabagisme parental. © demiurge_100, Adobe Stock

Le tabagisme passif pour un adulte

Bien sûr, la responsabilité précise du tabagisme passif est toujours délicate à apprécier. Il n'empêche, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l'OMS à Lyon, le fait figurer depuis 2005, parmi les substances cancérogènes pour l'Homme.

Santé publique France le rappelle : pour un non-fumeur, le tabagisme passif augmente de 25 % celui d'accidents coronariens, l'exposition à la fumée de cigarette augmente de 27 % le risque d'avoir une crise cardiaque, mais elle altère aussi les parois des artères et double le risque d'accident vasculaire cérébral. En présence d'un conjoint qui fume, le tabagisme passif est susceptible de favoriser l'apparition d'un cancer du poumon chez un non fumeur.

Le tabagisme passif pour un enfant

Troubles de la fertilité chez la femme, retard de croissance in-utero, faible poids de naissance et mort subite du nourrisson... Les conséquences peuvent également être dramatiques pour l'enfant à naître ou le jeune enfant. Sans oublier ensuite les risques d'infections respiratoires basses, d'otite et d’asthme chez l’enfant exposé par exemple, au tabagisme parental.

Comme le résume la Fédération nationale des Centres de Lutte contre le Cancer (FNCLCC), « les donnée scientifiques actuellement disponibles justifient que les autorités agissent pour assurer la protection des non-fumeurs ». Pour cette raison, depuis le 1er février 2007, il est interdit de fumer dans tous les lieux public ou constituant des lieux de travail.

Voir aussi

Arrêter de fumer : comment s’affranchir du tabac