Des protections hygiéniques d’un nouveau genre ont envahi le marché ces dernières années. Alors que les tampons et les serviettes hygiéniques avaient le monopole depuis des années, les femmes ont maintenant plus de choix ! Les coupes menstruelles et autres culottes lavables ont l’avantage d’être économiques et écologiques et séduisent de plus en plus. Mais sont-elles totalement dénuées de risques pour la santé des femmes ?
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Les premières serviettes hygiéniques jetables ont été commercialisées en 1921 ; les tampons en 1936. En 2015, on s'aperçoit que, dans certaines conditions, le port de tampons peut favoriser la survenue d'un syndrome de choc toxique. Le syndrome du choc toxique est rare mais grave. Il peut survenir avec des tampons avec un très fort pouvoir absorbant, portés trop longtemps, chez des femmes colonisées par Staphylococcus aureusStaphylococcus aureus produisant des toxines. Les protections vaginales internes favorisent la production de la toxine. Les symptômes sont une fièvre, une hypotension, des signes cutanéscutanés et des défaillances multiviscérales.
En 2016, de nombreux articles font la Une des médias en révélant la composition des protections hygiéniques jetables et notamment la présence de résidus toxiques. Ces résidus toxiques sont de deux types. Les premiers sont potentiellement cancérigènes comme les dioxines. Les seconds sont de potentiels perturbateurs endocriniensperturbateurs endocriniens comme les phtalatesphtalates et les hydrocarbures aromatiqueshydrocarbures aromatiques polycycliques. Les perturbateurs endocriniens peuvent entraîner des problèmes de fertilité mais aussi des troubles métaboliques, des maladies neurologiquesmaladies neurologiques et des cancerscancers. Il n'en fallait pas plus pour qu'un marché alternatif se développe : coupes menstruelles, culottes menstruelles, serviettes hygiéniques lavables...
La coupe menstruelle
La coupe menstruelle est un objet en forme de cloche, en siliconesilicone, caoutchouccaoutchouc, latexlatex ou élastomèreélastomère. Elle se positionne à l'intérieur du vaginvagin pour recueillir le sang. Il existe différentes tailles pour s'adapter à la morphologiemorphologie de chaque femme. Si la coupe menstruelle nécessite un petit temps d'adaptation pour apprendre à la manipuler, elle représente bel et bien une alternative commode, économique et écologique aux protections jetables. Néanmoins, ces produits ne sont pas considérés comme des dispositifs médicaux et ne sont soumis à aucune réglementation concernant leur composition. Nous recommandons de choisir une coupe en 100 % silicone médical, transparente, sans colorants.
Par ailleurs, un cas de syndrome de choc toxique suite à l'utilisation d'une coupe menstruelle a été décrit dans la littérature. Il se pourrait que l'insertion d'une coupe augmente la quantité d'airair dans le vagin, favorisant la croissance bactérienne si la femme est colonisée par Staphylococcus aureus. Pour éviter cela, il ne faut pas garder la protection trop longtemps (six heures maximum) et la faire bouillir entre chaque utilisation. En cas d'antécédent de syndrome de choc toxique, les protections internes sont contre-indiquées.
Plusieurs cas ont été décrits relatant une expulsion d'un DIU (dispositif intra-utérin ou stériletstérilet) chez des femmes portant des coupes menstruelles. Il est probable que lors du retrait de la coupe, la patiente puisse tirer involontairement les fils du DIU ou que l'aspiration puisse déloger le stérilet. Néanmoins, il n'existe aucune preuve de cela et il ne s'agit que de suppositions.
Les serviettes hygiéniques lavables et les culottes menstruelles
Ce type de protections, externes, est composé de coton, d'élasthanne de viscose et de polyuréthane laminé. Ces composés sont physiologiquement inactifs et de toxicitétoxicité très faible, au vu des données disponibles. Ces protections sont ultra-absorbantes et correspondent à la capacité d'absorptionabsorption de trois tampons, permettant de les garder toute une journée. Elles sont bien sûr économiques et écologiques. Bien qu'elles semblent saines, il n'existe à ce jour aucune étude permettant de confirmer leur innocuité.
Pour conclure, ces nouvelles protections sont sans aucun doute plus économiques et plus écologiques. Néanmoins, des études seraient nécessaires pour valider leur innocuité.