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De nombreux médicaments peuvent soulager les victimes de reflux gastro-œsophagiens. © Phovoir
Comment soulager les brûlures d'estomac qui apparaissent après le repas ou en pleine nuit, et qui affectent considérablement la qualité de vie ? Il existe de nombreux traitements destinés à soulager ces refluxreflux. Explications et conseils de Martine Baumgarten, pharmacienne en Côte-d'Or.
Les antiacides
Les antiacides vont neutraliser localement l'acidité du contenu de l'estomac. Leur inconvénient : « Ils vont soulager de façon temporaire » explique Martine Baumgarten. « Il n'est pas rare de voir des patients sujets au RGO en prendre jusqu'à 6 à 8 par jour. C'est un traitement symptomatique à renouveler après chaque repas. Il est donc contraignant ».
Les antisécrétoires
Les antisécrétoires, appelés anti-H2, qui empêchent une partie de la sécrétion d'acideacide dans l'estomac.
Les inhibiteurs de la pompe à protons
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) régulent la production d'acide à la source en inhibant la pompe productrice d'acidité dans l'estomac (la pompe à protons). Ils apportent un soulagement avec seulement une prise unique par jour. Appréciable. Ils sont considérés par l'Afssaps comme les médicaments « les plus efficaces [car] ils bloquent la sécrétion d'acide au niveau de l'estomac ».
« La prise des comprimés pendant 2 ou 3 jours consécutifs peut être nécessaire pour l'obtention d'une amélioration des symptômes », reprend Martine Baumgarten. « C'est pourquoi, je délivre régulièrement un antiacide aux patients vraiment incommodés pendant les premiers jours. Ils sont soulagés immédiatement, avant que l'IPP ne prenne le relais. Ensuite comme ce dernier est efficace pendant 24 heures, un seul comprimé par jour suffit. Si les brûlures persistent au-delà de 2 semaines, il convient de consulter son médecin ».
Actuellement, deux moléculesmolécules sont disponibles en médication officinale pour le traitement du RGO : le pantoprazole (Pantozol®, Pantoloc Control®)) et l'oméoprazole. La Haute autorité de santé (HAS) les estime comparables, car « les études n'ont pas démontré de différence d'efficacité et de tolérance entre les IPP ». Seule la taille des comprimés peut différer ainsi que les interactions médicamenteuses.
De plus, les prix de ces médicaments sont fixés librement par les pharmacienspharmaciens. Il appartient donc au patient d'accorder une attention particulière au coût de traitement journalier de la spécialité qui lui sera proposée.