Lorsque Pinocchio ment, son nez s’allonge. Sur les êtres humains, les signes qui trahissent le mensonge peuvent être plus difficiles à déceler. Pourtant, ils existent bel et bien.
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Certains professionnels savent observer notre langage corporel et nos attitudes pour détecter une personne qui ment. Les enquêteurs, par exemple. Ils cherchent d'abord les signes les plus évidents comme des rougissements, une sudationsudation anormale ou une respiration lourde et rapide.
Lorsque nous mentons, nous avons peur d'être démasqués. Ce stress joue sur nos glandes sudoripares qui sont reliées à notre système nerveux. Il provoque alors un pic d'adrénaline qui entraîne une augmentation de notre rythme cardiaque. Certains détecteurs de mensonge se basent sur ces réactions. En France, ils n'ont toutefois pas valeur de preuve auprès des tribunaux et ne sont donc pas utilisés lors des interrogatoires.
Expressions du visage et gestes
Les micro-expressions qui s'affichent sur notre visage et trahissent le mensonge s'avèrent, quant à elles, plus délicates à déceler. Il s'agit de très rapides mouvementsmouvements de tête, de sourcilssourcils légèrement tirés vers le haut et le milieu du front ou encore de l'apparition de ridules sur le front.
Les personnes qui mentent ont également tendance à se toucher le nez (on en revient à Pinocchio !). Ce geste inconscient est peut-être guidé lui aussi par la poussée d'adrénaline dans les capillaires du nez au moment où le mensonge est prononcé. Et, si les menteurs ont aussi tendance à se toucher le cou, à se couvrir la bouche ou à pincer les lèvres, c'est peut-être une façon incontrôlée de vouloir empêcher les bobards de sortir.
Les yeux et la voix, reflets du mensonge
On dit que les yeuxyeux sont le reflet de l'âme. Alors, même si certains chercheurs commencent à émettre des doutes à ce sujet, les yeux pourraient trahir un mensonge. Les droitiers auraient tendance à déplacer leurs yeux vers la droite -- attention, c'est l'inverse pour les gauchers -- lorsqu'ils ne disent pas la vérité. Les gens cligneraient plus rapidement des yeux qu'à l'accoutumée. Ou, au contraire, ils ne cligneraient plus du tout des yeux, espérant prendre le contrôle de leur interlocuteur en soutenant intensément son regard. L'aversion pour le contact visuel ne constituerait finalement pas une preuve de mensonge. Un menteur peut justement vous regarder dans les yeux afin de paraître plus sincère...
Au moment de mentir, notre voix, enfin, peut nous trahir, par d'infimes variations de fréquence dans notre flux de parole. Des logiciels d’analyse de voix ambitionnent de caractériser ces variations révélatrices d'un certain stress. Des études scientifiques montrent toutefois que, pour l'heure, ceux-ci sont loin d'être fiables à 100 %.