Lors d'une greffe, l'administration de traitements immunosuppresseurs est cruciale pour prévenir le rejet du nouvel organe. Ces thérapies sont ajustées régulièrement, en termes de dosage et de composés actifs, pour répondre aux besoins individuels de chaque patient.
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Les greffes d'organes (cœur, foie, rein...) permettent de sauver des vies en remplaçant l'organe malade par un autre qui fonctionne beaucoup mieux. Prélevé sur une autre personne vivante ou en état de mort cérébrale, l'organe possède des particularités cellulaires et génétiques uniques, qui ne sont peu ou pas compatibles avec la personne greffée et vont être reconnues par le système immunitaire comme un danger potentiel (à l'image des bactéries ou des virusvirus) à détruire.
Greffe : pourquoi prendre un traitement immunosuppresseur ?
La prise d'un traitement immunosuppresseurtraitement immunosuppresseur après une greffegreffe est essentielle pour empêcher le système immunitaire du receveur de rejeter l'organe transplanté. Ces médicaments réduisent l'activité du système immunitaire, ce qui permet d'éviter la destruction de l'organe greffé. En ajustant la réponse immunitaire, les immunosuppresseurs aident à assurer le succès de la greffe en minimisant les risques de complications post-opératoires
Un épisode de rejet aigu est le plus probable au cours du premier mois suivant la greffe, puis sa probabilité diminue avec le temps, sans pour autant disparaître. Pour éviter au maximum ce phénomène et protéger l'organe, il faut alors avoir recours à un traitement médicamenteux qui va assommer le système immunitaire de la personne greffée.
Un traitement ajusté à suivre à vie
Suivant le taux de compatibilitécompatibilité des systèmes HLA du donneur et du receveur (qui peuvent être maîtrisés dans certains cas, notamment si le donneur est vivant), le traitement peut être léger ou au contraire très lourd. Il doit être scrupuleusement suivi tout au long de la vie, et ajusté au mieux, pour conserver l'organe d'une part, mais aussi pour ne pas mettre en danger la vie du patient immunodéprimé (et donc sujet aux infections et cancerscancers) d'autre part.
Quels sont les médicaments immunosuppresseurs ?
Parmi les immunosuppresseurs couramment prescrits, on trouve des médicaments tels que les corticostéroïdescorticostéroïdes comme la prednisone, les inhibiteurs de la calcineurine tels que la ciclosporine et le tacrolimus, ainsi que les inhibiteurs de la mTOR comme le sirolimus et l'évérolimus. Ces médicaments agissent en bloquant différentes voies du système immunitaire pour réduire la réponse inflammatoire et prévenir le rejet de l'organe greffé ou le dysfonctionnement immunitaire dans les maladies auto-immunesmaladies auto-immunes.
Effets secondaires des médicaments immunosuppresseurs
Les médicaments immunosuppresseurs, utilisés pour supprimer l'activité du système immunitaire, peuvent entraîner divers effets secondaires. Parmi les effets courants, on note effectivement une augmentation du risque d'infections. Ces médicaments peuvent causer des troubles gastrogastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements et des diarrhéesdiarrhées, ainsi que des maux de tête, de la fatigue et une augmentation de la susceptibilité aux ecchymosesecchymoses et aux saignements. Certains immunosuppresseurs peuvent également affecter les reins, le foie et le système cardiovasculaire, et augmenter le risque de développer certains cancers, notamment le lymphomelymphome.
À lire : le dossier complet sur les greffes d'organes et de tissus