La mastectomie, une intervention parfois nécessaire dans le traitement du cancer du sein, peut laisser les patientes ressentir une perte de féminité. Cependant, la reconstruction mammaire offre un espoir de restauration physique et psychologique.
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Dans les cas de cancers du sein, on procède parfois à l'ablationablation d'un sein, c'est la mastectomie. Selon Magali Dejode, chirurgien oncologue à l'institut de CancérologieCancérologie de l'ouest, à Nantes, « Environ 30 % des patientes atteintes d'un cancer du sein subissent une mastectomie ».
La reconstruction mammaire, après une mastectomie
Partielle ou complète, l'ablation d'un sein est naturellement vécue par beaucoup de malades comme « une mutilation portant atteinte à leur féminité ». C'est aussi un rappel permanent de l'existence de la maladie. La perspective de pouvoir bénéficier d'une reconstruction mammaire est bien entendu, porteuse d'espoir.
« Nous l'évoquons dès la consultation d'annonce de la maladie, mais nous laissons entièrement le choix à chaque malade. Certaines préfèrent ne pas subir de nouvelle intervention chirurgicale », explique Magali Dejode. D'autant qu'il s'agit d'une chirurgie lourde, qui nécessite souvent trois opérations successives. Pour en bénéficier, « il faut toutefois attendre de 6 à 8 mois après la fin des autres traitements, notamment de radiothérapie. Cela donne le temps aux séquellesséquelles cutanées de cicatriser. La peau aussi, a besoin de retrouver une certaine qualité, de regagner son élasticitéélasticité ». En revanche, aucun délai maximum n'est opposé aux femmes qui souhaiteraient se faire opérer des années après avoir guéri de leur cancer du sein. « Certaines patientes se font même opérer 10 ou 15 ans après leur mastectomie », ajoute-t-elle.
Reconstruction mammaire : les différentes solutions
Plusieurs options s'offrent au chirurgien :
- la reconstruction par insertinsert d'un implant prothétique, placé sous le muscle pectoral ;
- la reconstruction par lambeaux. Il peut alors s'agir de lambeaux de tissu du muscle dorsaldorsal ou abdominal de la patiente ;
- enfin, « une technique émergente offrira peut-être un choix d'avenir, mais elle n'est pas encore au point. Il s'agit de l'injection de tissus graisseux sous une coque. Celle-ci est appliquée sur la zone correspondant à l'emplacement du sein, pour soulever la peau et créer un vide. Les chirurgiens peuvent alors le combler avec des tissus graisseux prélevés sur la patiente elle-même », conclut le Dr Dejode.