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La protéine p53 a été découverte en 1979. Au départ, elle était considérée comme oncogène, mais plus tard les chercheurs ont compris qu'elle se lie à l'ADN et favorise l'expression de gènes qui doivent réparer les dommages cellulaires : p53 est donc un facteur de transcription, suppresseur de tumeursuppresseur de tumeur, qui sonne l'alarme lorsque de l'ADN est endommagé, empêchant la cellule de se transformer en cellule cancéreuse, voire induisant la mort cellulaire (l'apoptoseapoptose).
La protéineprotéine est connue pour interagir avec des dizaines de gènes et pour exercer un contrôle sur le cycle cellulaire. Les mutations de p53 ont tendance à se trouver là où la protéine se lie à l'ADN. Lorsque p53 est mutée, il existe un risque que la cellule se transforme en cellule cancéreuse. De telles mutations sont retrouvées dans plus de 50 % des cancers.
Cible thérapeutique, p53 fait l’objet de recherches intenses
Un article paru dans Sciencemag en octobre 2016 décrit les recherches menées sur p53. Les médicaments en cours de développement visent à augmenter les quantités de p53 « saine ». Mais p53 est impliquée dans tant de processus cellulaires que le fait de la multiplier peut avoir des effets secondaires.
En 1998, des chercheurs ont trouvé deux composés qui restauraient la capacité de protéines p53 mutantes à tuer des cellules cancéreuses : MIRA-1, qui était toxique chez la souris, et PRIMA-1. Une version de ce composé, APR-246, commercialisée par la start-upstart-up Aprea AB, fait l'objet d'essais cliniquesessais cliniques.
Comme la protéine MDM2 détruit les protéines p53, une approche thérapeutique consiste aussi à empêcher MDM2 de réduire les niveaux de p53.