Les implants mammaires sont des dispositifs médicaux de classe III (classe des produits à risque élevé pour la santé) et font l’objet d’une surveillance renforcée par l’ANSM (Agence Nationale de la Sécurité des Médicaments). Au-delà des risques liés à la chirurgie mammaire (phlébite, hématome, épanchement lymphatique, inflammation ou infection), il existe des complications liées à l’implant comprenant l'apparition de rares cas de lymphome ou faisant intervenir des mécanismes de rejets ou des ruptures du matériel prothétique.  

La plupart des implants mammaires sont constitués d'une enveloppe en élastomère de silicone contenant un produit de remplissage (gel de silicone, sérum physiologique ou hydrogel). La surface externe peut être lisse ou rugueuse (micro ou macro texturée). Ils sont utilisés dans des cas de reconstruction mammaire (cancer du sein) ou à des fins esthétiques (augmentation du volume des seins).

Implants mammaires et risques de cancer

Selon l'Institut national du Cancer et les données disponibles, les femmes porteuses de prothèses mammaires n'ont pas plus de risque de développer un cancer du sein (adénocarcinome) que la population générale. De plus, les examens liés au dépistage systématique du cancer du sein peuvent se réaliser dans des conditions identiques.

Cependant, depuis 2019, les implants mammaires macro texturés ainsi que ceux dont l'enveloppe est recouverte de polyuréthane ont été retirés du marché en raison de l'apparition d'une forme de cancer : le lymphome anaplasique à grandes cellules associés à un implant mammaire (LAGC-AIM). Cette rare pathologie (71 cas au total, source ANSM) est un lymphome non hodgkinien (cancer du système lymphatique) qui est directement liée au port d'un implant mammaire.

Contracture capsulaire du sein droit, sept ans après la pose d'un implant mammaire en silicone. © Walter Peters, <em>Wikimedia Commons, </em>domaine public
Contracture capsulaire du sein droit, sept ans après la pose d'un implant mammaire en silicone. © Walter Peters, Wikimedia Commons, domaine public

Risques liés à la chirurgie mammaire

Comme toute opération, les risques liés à l'anesthésie existent. D'autre part, l'apparition d'accidents thrombo-emboliques tels que des phlébites (thrombose veineuse) ou la survenue d'hématome (saignement interne au tissu mammaire) ou de sérome (épanchement lymphatique) restent possibles en post-opératoire.

Une enquête réalisée en 2018 par le réseau ISO-Raisin estime à 0,78 % l'incidence brute d'infection du site opératoire (toutes opérations confondues) pour les patients sans facteurs de risque. Le risque infectieux dans le cadre d'une chirurgie mammaire, même s'il n'est pas nul, sera limité par les règles d'asepsie chirurgicale.

Risques liés à l'implant mammaire

D'apparition plus tardive, la coque fibreuse ou contracture capsulaire est une réaction des tissus avoisinant le matériel implanté. Elles se manifestent par un processus inflammatoire et une rétractation du sein sur l'implant pouvant occasionner des douleurs. Par ailleurs, la rupture d'implant représente 65 % des incidents de matério-vigilance déclarés (2010-2012). Cependant, le taux de rupture est très faible, de l'ordre de 0,01 à 0,3 % selon la durée d'implantation. La reprise chirurgicale est nécessaire dans ces deux cas. Un aspect de plis ou vague ou des vergetures peuvent apparaître selon la nature et la taille de l'implant et les caractéristiques de la patiente.

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Le saviez-vous ?

Tous les implants disponibles en France sont soumis à la réglementation européenne du marquage CE en tant que dispositif médical et leur utilisation est réglementée par les autorités sanitaires.