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Les huiles essentielles ne sont pas inoffensives ! © Phovoir
Produits de beauté et de bien-être tendances, les huiles essentielles sont obtenues par distillationdistillation de substances végétales. Considérées comme des produits naturels, sont-elles pour autant dénuées de risques ? Les réponses de Charles Dzviga, allergologueallergologue à Saint-Étienne.
Huiles essentielles : des substances parfois agressives
L'utilisation des substances odorantes contenues dans les plantes est connue depuis l'Antiquité. Aujourd'hui pourtant, le phénomène a pris une toute autre ampleur : phytothérapie et aromathérapie font les beaux jours des marchands de beauté. Pourtant quelles que soient leurs formes (spray ou flacon compte-goutte) certaines huiles peuvent s'avérer agressives. Et quelques précautions s'imposent avant leur utilisation :
- jamais dans les yeuxyeux ni sur les muqueuses. Les huiles essentielles peuvent contenir des quantités importantes de substances activessubstances actives. Selon Charles Dzviga, « les paupières et les muqueuses sont des zones de forte absorption des substances que l'on applique. Ce qui peut entraîner le passage de grandes quantités de principes actifs dans l'organisme, avec les risques inhérents à chaque produit. » Ainsi, des huiles riches en cétonescétones (comme la sauge ou le thuya) présentent un risque « épileptogène ». En clair, elles peuvent provoquer des convulsions ;
- certaines huiles essentielles doivent être diluées. « Évitez leur applicationapplication à l'état pur sur la peau. Beaucoup de principes actifs sont irritants. C'est le cas des phénols présents dans les huiles de thym, de sarriettesarriette ou d'origanorigan. D'autres sont photosensibilisants comme les lactones terpéniques des huiles de citron ou de genévrier. Ils réagissent aux UVUV et risquent de provoquer de petites taches disgracieuses. Il faut donc les diluer pour éviter ce type de problème ». C'est d'autant plus nécessaire que ces taches ensuite, son indélébiles ;
- jamais par voie orale pour les enfants de moins de 10 ans. Les doses pour un enfant diffèrent de celles utilisées pour un adulte. Ne vous y risquez donc pas, à moins d'avoir consulté un professionnel de santé ;
- jamais de diffusiondiffusion d'huiles essentielles pendant le sommeil. Même si elle est indiquée en cas de troubles du sommeiltroubles du sommeil, une huile (comme celle de la lavande) ne doit pas être diffusée plus de 15 minutes dans votre chambre à coucher. Elle pourrait entraîner des maux de têtes ou des vertiges ;
- jamais pour les femmes enceintes ou allaitantes. Selon Charles Dzviga, « ces substances passent la barrière placentaire. Elles se retrouvent dans le lait maternellait maternel, où elles peuvent devenir toxiques. De plus certaines substances, comme les cétones retrouvées dans la menthe poivréementhe poivrée, ont un pouvoir abortif ».
Des précautions supplémentaires
Ces quelques exemples ne sont qu'une infime partie des précautions à prendre. Sont à ajouter :
- s'assurer que l'on n'est pas allergique ;
- conserver les flacons bien fermés ;
- utiliser des produits de qualité...