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Des chercheurs suisses ont démontré que les sels d'aluminiumaluminium présents dans les déodorants induisent la formation de tumeurs mammaires chez la souris. Même s'il est difficile d'extrapoler ces résultats à l'Homme, mieux vaut rester prudent dans le choix de son déodorant.
Sels d'aluminium : risque de cancer du sein et peaux sensibles
Dans un article paru dans International Journal of Cancer, des chercheurs de la Fondation des Grangettes (Genève) suggèrent un lien entre les sels d'aluminium des déodorants et le cancer du sein. Pour cette expérience, les chercheurs ont placé des cellules mammaires de souris au contact de sels d'aluminium. Puis les cellules ont été injectées à des souris. Celles-ci ont développé des tumeurs, ce qui montre que les sels d'aluminium induisent des mutations qui peuvent jouer un rôle dans la transformation des cellules en tumeur. Certes, cette étude ne permet pas de conclure qu'il en est de même chez la femme. Cependant, un rapport de l'ANSM recommandait déjà en 2011 de ne pas appliquer de sels d'aluminium après s'être rasé ou sur des lésions, et de limiter la concentration en aluminium à 0,6 %.
De plus, s'il doit prévenir les mauvaises odeurs, le bon déodorant ne doit pas être irritant pour autant. Les sels d’aluminium sont efficaces, mais il ne faut pas en abuser. « Plus le déodorant est concentré en sels d'aluminium, plus il est irritant », précise Nina Roos, dermatologue à Paris. Par conséquent, mieux vaut « réserver les déodorants antitranspirants aux occasions les plus importantes, comme le cadre professionnel. Vous pouvez ainsi alterner avec un déo pour peaux sensibles pour les moments où vous pouvez vous permettre de transpirer davantage, comme les weekends ou les vacances ».
Si le déodorant est pratique, la meilleure solution reste une douche quotidienne, avec un nettoyage au savon de la peau : la meilleure façon de lutter contre la prolifération bactérienne. Car c'est elle qui est responsable des mauvaises odeurs.
Déodorant : stick ou spray ?
Le stick est sans impact sur la couche d'ozonecouche d'ozone, donc plébiscité par les écolos, il peut en outre durer jusqu'à 6 mois. Mais le spray est plus hygiénique, « car, n'entrant pas directement en contact avec la peau, il n'y laisse pas de germesgermes responsables des mauvaises odeurs », indique Nina Roos.
Un déodorant efficace : simple déo ou antitranspirant ?
Le but premier d'un déodorant, c'est évidemment de neutraliser les mauvaises odeurs qui se développent sous les aisselles. Pour cela, certains diminuent la sécrétion sudorale. Ils sont donc non seulement déodorants mais également antitranspirants. Ne les utilisez qu'avec modération. Ce phénomène de transpiration permet en effet une régulation thermique de l'organisme, et il n'est pas forcément recommandé de s'y opposer.
Il n'y a cependant pas lieu de vous inquiéter : « le blocage de la sudation sur une surface aussi réduite que les aisselles, ne risque pas d'avoir un impact sur la régulation thermique du corps » en général, souligne notre dermatologue. Néanmoins si vous ne souffrez pas d'hyperhidrosehyperhidrose (un excès de transpirationtranspiration) un déodorant empêchant le développement de mauvaises odeurs suffira amplement.