Vous n’arrivez pas à vous séparer de votre téléphone ? Vous ne l’éteignez jamais et même au cinéma, vous le consultez plusieurs fois durant le film ? Et si vous souffriez de nomophobie ? Voici quelques conseils pour se défaire de cette addiction mauvaise pour la santé.
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La nomophobie est l'addiction au smartphone caractérisée par une peur disproportionnée à l'idée d'en être séparé. Cela peut se traduire par exemple par une angoisse lorsque la batterie est vide, sans possibilité de la recharger immédiatement, ou par la situation prolongée dans une zone sans réseau. Au début c'est juste une habitude, mais elle peut se transformer en dépendance nocive.
En effet, plus on passe de temps sur son téléphone, moins on est disponible pour nos proches, pour des interactions dans la vraie vie. Cela peut aller loin : troubles dépressifs, anxiété, problèmes de sommeil, difficulté de concentration... Cela peut toucher n'importe qui et c'est plus prégnant chez les jeunes. Les adultes très investis dans leur travail peuvent aussi être concernés, par une consultation permanente des mails par exemple.
La crise sanitairecrise sanitaire et les confinements successifs ont pu déclencher ou accentuer cette tendance chez certains d'entre nous. En effet, dans un contexte sanitaire anxiogène, la moindre nouvelle information était scrutée. En étant seul chez soi, il était bien légitime de passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Maintenant, place à la vraie vie !
À partir de quand est-on accro à son smartphone ?
Une personne est accro à son portable quand elle le consulte de manière excessive, jusqu'à 50 fois par jour ! Mais pourquoi faisons-nous cela ? Nous sommes habitués à être inondés d'informations en continu. Nous avons peur de rater quelque chose, que ce soit un message ou une notification provenant d'une applicationapplication. C'est ce que l'on appelle le FOMO pour « fear of missing out », en anglais.
Comment décrocher ?
Bien sûr, il ne s'agit pas de tout lâcher du jour au lendemain. Pour que cela fonctionne, il faut y aller progressivement. Une bonne méthode consiste à se fixer des règles claires. À chacun d'en choisir une et de s'y tenir, puis éventuellement d'en ajouter d'autres. En voici quelques exemples :
- ne pas laisser le téléphone dans la chambre à coucher ;
- attendre d'avoir pris sa douche et son petit-déjeuner pour consulter son téléphone ;
- éteindre le téléphone à 22 h maximum pour favoriser une bonne nuit : la lumière bleue des écrans retarde l'endormissement ;
- bannir le téléphone durant les repas, surtout s'ils sont pris à plusieurs, en couple, en famille ou entre amis ;
- bloquer les notifications et les alertes pour éviter les sollicitations permanentes ;
- se fixer des créneaux de pause avec accès au téléphone : entre 21 h et 22 h par exemple.
En famille, les parents doivent montrer l'exemple à leurs enfants et adolescents. En cas de difficultés à décrocher, il ne faut pas hésiter à consulter et à se faire aider afin d'éviter l'isolement.