Myriam Cohen

Quand on parle de cosmétologie, on utilise des termes comme beauté, luxe, sensations. C’est pourquoi on dit souvent de ces produits qu’ils animent nos sens, qu’ils répondent à une quête de rêve voire de futilité. Au delà de cette première approche se cache des activités nombreuses et un univers qui perdurent depuis des siècles. Loin d’être une pratique superficielle, l'usage des cosmétiques montre, dans ses variations mêmes, qu’il est une part intégrante de notre quotidien. À l'origine d'un produit cosmétique, il y a toujours la rencontre de plusieurs réflexions : les velléités du marketing, une trouvaille du centre de recherche qui vient de dénicher une molécule anti âge particulière par exemple, et l'analyse de fond des besoins du marché. Quand ces impératifs se croisent, on peut réaliser le nouveau concept et le mettre en pot. C'est là qu'intervient le formulateur. Trouver des nouveaux actifs n'est pas suffisant. Il faut les incorporer dans la formule finale ce qui n'est pas toujours facile, et que le produit fini soit le plus proche possible des attentes formulées. Une crème anti âge se doit d'être crémeuse, plutôt riche, un soin pour peau grasse fluide et ultra light, un fond de teint doit avoir un fini poudré. La recherche travaille à une meilleure connaissance de la structure de la peau pour évoluer vers une cosmétologie active, vers des produits spécifiques et performants dans un univers non étanche et zone de nombreux échanges. Physiologie, biologie cutanée, mise au point de nouveaux actifs et ingrédients, chimie fine, étude et développement de nouvelles textures... la cosmétologie est une science pluridisciplinaire.