Chez le médecin, la mesure de la tension artérielle s'effectue à l'aide d'un brassard placé autour du bras. Ce brassard est gonflé jusqu'à ce que la pression dépasse la pression artérielle systolique (PAS). Le sang ne peut plus s'écouler dans le bras, le médecin n'entend plus le pouls.

Tensiomètre. © geraldoswald.62, Pixabay, DP
Tensiomètre. © geraldoswald.62, Pixabay, DP

Mesurer la pression artérielle systolique et la pression diastolique

En diminuant la pression du brassard, le médecin peut entendre des petits bruits qui correspondent à de petits jets de sang sortant de l'artère : la pression artérielle systolique (PAS) est mesurée à cet instant.

Tandis que la pression du brassard diminue toujours, ces petits bruits s'arrêtent lorsque l'artère n'est plus du tout comprimée et que le sang peut circuler normalement : l'arrêt des petits bruits permet de noter la pression diastolique (PAD).

Pour un adulte au repos, la PAS varie entre 110 et 140 mmHg et la PAD entre 75 et 80 mmHg.

Tensiomètre utilisé par le médecin. © Wikimedia Commons, fichier provenant de l'administration des États-Unis. Domaine public
Tensiomètre utilisé par le médecin. © Wikimedia Commons, fichier provenant de l'administration des États-Unis. Domaine public

Contrôle de la pression artérielle par l'organisme

Plusieurs systèmes de régulation permettent de maintenir une pression artérielle stable dans l'organisme.

  • Un contrôle nerveux : les neurones sympathiques situés dans le bulbe rachidien forment un centre vasomoteur. Ce centre vasomoteur reçoit des informations de différents récepteurs sur la variation de la pression sanguine. Par exemple, en cas d'hémorragie, une baisse de pression artérielle peut avoir lieu. Le centre vasomoteur envoie des informations aux cellules musculaires des vaisseaux pour réduire leur diamètre (vasoconstriction) et donc augmenter la pression. La noradrénaline est le neurotransmetteur généralement utilisé par ces neurones. Le cerveau peut lui aussi influencer la variation de pression artérielle (par exemple en cas d'anxiété).
Image du site Futura Sciences
  • Un contrôle chimique : lors d'un stress, l'adrénaline et la noradrénaline sont libérées par la glande médullosurrénale. Elles permettent de diminuer le diamètre des vaisseaux et donc d'augmenter la pression artérielle.

D'autres molécules de notre organisme participent au maintien d'une pression artérielle stable, comme l'hormone antidiurétique ou le monoxyde d'azote. La nicotine présente dans le tabac a elle aussi un effet vasoconstricteur. L'alcool, quant à lui, conduit à une diminution de la pression artérielle en favorisant la dilatation des vaisseaux (d'où les rougeurs observées sur la peau).