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Des cellules souches embryonnaires pour les maladies monogéniques
Zoom sur quelques actions ou projets financés par l'AFMAFM
Issu d'une collaboration entre l'AFM, Généthon, l'Inserm, la Génopole et l'Université d'Evry, le tout nouveau projet I-Stem a démarré en janvier 2005 au sein d'un incubateur de projets scientifiques créé à Evry par l'AFM et Généthon.
Son objectif : montrer, d'ici fin 2006, que les cellules souches embryonnairescellules souches embryonnaires humaines ont des potentialités thérapeutiques pour les maladies monogéniques. Sous la direction de
Marc Peschanski (Inserm U421), l'équipe de lancement de 25 personnes travaille autour de trois programmes de recherche largement interconnectés.
1 : l'usine cellulaire met en œuvre une recherche technologique qui doit permettre la prolifération à grande échelle des cellules souches embryonnaires humaines et leur différenciation en cellules spécialisées.
2 : la plateforme d'étude des thérapies cellulairesthérapies cellulaires a pour objectif d'explorer l'utilisation des cellules souches embryonnaires dans le cadre de thérapies cellulaires substitutives depuis l'expérimentation in vivoin vivo jusqu'aux portesportes des essais cliniquesessais cliniques. La thérapie cellulaire substitutive vise à transformer en cellules spécialisées des cellules souches embryonnaires non porteuses d'une maladie génétiquemaladie génétique et de les implanterimplanter chez le malade pour pallier la dégénérescence des cellules malades. I-Stem teste cette voie thérapeutique pour combattre la maladie de Huntingtonmaladie de Huntington (greffegreffe de neuronesneurones) et l'atteinte cardiaque dans la myopathie de Duchennemyopathie de Duchenne (greffe de cardiomyocytescardiomyocytes).
3 : le laboratoire de modélisation pathologiquepathologique est consacré à l'identification des mécanismes pathologiques et de traitements pharmacologiques adaptés à travers l'utilisation de lignées de cellules souches porteuses d'une mutation pathogènepathogène. Cette activité repose sur l'identification de biomarqueurs associés à la mutation et le criblage à haut débitdébit de molécules susceptibles de modifier leur expression. Deux maladies bénéficient de cette approche : une maladie neuromusculaire, la myotonie de Steinert et la maladie de Huntington.
Pour mener à bien ses travaux, l'équipe de Marc Peschanski a bénéficié des premières autorisations d'importation de lignées de cellules souches embryonnaires : la première sans mutation génétique caractéristique venue de Suède (février) et la deuxième comportant la mutation caractéristique de la myotonie de Steinert venant de Belgique (août).
Fin 2006, un premier bilan scientifique de l'activité d'I-Stem sera dressé à partir duquel il sera envisagé de créer un véritable institut consacré au développement des approches thérapeutiques liées aux cellules souches embryonnaires humaines pour l'ensemble des maladies monogéniques.
Téléthon - AFM
Le soutien de l'AFM au projet de lancement d'I-Stem se traduit par :
- un financement direct de 3 millions d'euros sur 2 ans (2005 et 2006), permettant notamment le financement de 13 contrats à durée déterminée ;
- l'accueil de l'équipe dans un laboratoire équipé de 500 m2 ;
- un accès privilégié aux services scientifiques et administratifs de Généthon.
Marc Peschanski, directeur scientifique de ce projet, commente : « Le fait que nous travaillions au sein d'une structure AFM-Généthon nous a permis d'être opérationnel très rapidement et avec les moyens nécessaires. L'AFM, grâce aux dons du Téléthon, soutient mes travaux en matière de thérapie cellulaire depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui, grâce à ce soutien renouvelé, je peux aller plus vite dans des recherches totalement nouvelles, sur lesquelles seules quelques équipes au monde travaillent. Avec un but commun : guérir. »