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Il existe différents tests pour détecter la présence du VIHVIH, et parfois il faut les cumuler pour confirmer le résultat. Il y en a même que l'on peut utiliser tout seul chez soi.
Le dépistage est une étape fondamentale dans la lutte contre le Sida. Connaître son statut sérologique est primordial, afin de pouvoir être convenablement traité et d'agir de manière responsable vis-à-vis des autres en cas de séropositivitéséropositivité.
Pour se faire dépister, il suffit de se rendre dans l'un des centres de dépistagedépistage anonyme et gratuit présents dans tous les départements de France. Pour vous renseigner sur le centre le plus proche de chez vous, consultez cette page de Sida info service. Pour le dépistage, les médecins ont simplement besoin d'un échantillon de sang qu'ils analyseront ensuite.
Pour détecter le VIH, on passe essentiellement par une prise de sang, car le virus du Sida s'y trouve en quantité importante chez les personnes infectées non traitées (sauf exception). Mais des tests salivaires peuvent aussi être effectués chez soi. © Sil63, StockFreeImages.com
Les différents tests de dépistage du Sida
Différentes techniques permettent de mettre en évidence la présence ou l'absence du VIH, avec un degré de précision souvent très élevé. Mais l'on n'est jamais à l'abri d'une erreur, ce qui explique pourquoi la séropositivité est démontrée seulement si deux tests différents la confirment.
Si dans la très grande majorité des cas, ces méthodes sont pratiquées en laboratoire, il existe désormais aux États-Unis un test à faire depuis chez soi, sans la présence d'un médecin. Ces tests devraient prochainement débarquer en France.
Le test Elisa
La méthode de dépistage la plus célèbre reste le test Elisa, pour enzyme-linked immunosorbent assay. C'est la technique recommandée en France pour déterminer le statut sérologique d'un individu, combinée à la détection de l'antigène p24. La méthode est décrite plus en détail dans une autre page du dossier.
Le western blot
Le western blotwestern blot est une technique très utilisée en biologie. Elle consiste à séparer les protéinesprotéines d'un échantillon en fonction de leur taille par électrophorèse. Dans le cas du VIH, cette méthode est utilisée et recommandée pour confirmer un test Elisa positif, mais aussi pour déterminer si l'infection est due au VIH-1VIH-1 ou au VIH-2VIH-2, sachant que les traitements sont un peu différents.
En faisant migrer les protéines d'un échantillon sanguin par électrophorèse sur un gelgel de polyacrylamide et en comparant avec une bande témoin, on peut mettre en évidence plusieurs protéines virales, telles la gp120, l'intégraseintégrase ou les sous-unitéssous-unités de la transcriptase inversetranscriptase inverse. En fonction des protéines visibles et de leur concentration, on peut déterminer si l'infection est récente ou si elle est plus ancienne.
Quantification de l’ARN plasmatique
Une fois l'infection par le VIH établie, le patient est régulièrement suivi pour voir l'évolution de la charge viralecharge virale au cours du temps. On utilise un test de quantificationquantification de l'ARNARN plasmatique. L'objectif est de déterminer la quantité de virus par millilitre de sang en détectant son patrimoine génétiquegénétique.
Ainsi, on amplifie par RT-PCRRT-PCR le génomegénome viral et on le quantifie en copies/ml. Sous la barre des 10.000 copies/ml, la virémievirémie est basse. Au-dessus de 100.000 copies/ml, la virémie est élevée. Les systèmes les plus performants permettent de détecteur une charge virale de 50 voire 40 copies/ml. En deçà de ce seuil, on parle de virémie indétectable, ce qui ne signifie pas pour autant que l'infection est terminée ; simplement, le nombre de virus est si faible qu'on ne parvient pas à le repérer.
Les tests salivaires, le dépistage à faire chez soi
Le VIH se retrouve en très petite quantité dans la salivesalive, à tel point qu'il ne peut se transmettre par ce fluide organique. Cependant, des tests spécifiques sont en mesure de le mettre en évidence. Une étude publiée en janvier 2012 révèle que leur fiabilité est de 99 % pour les sujets à risques, soit autant que les tests sanguins. En revanche, ils montrent 3 % d'erreur pour les personnes moins à risque. Des résultats trop peu fiables pour permettre en théorie la mise sur le marché.
Néanmoins, face à l'importance des enjeux, la Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration (FDA), l'agence américaine du médicament, a finalement décidé de l'autoriser aux États-Unis. La France est en train d'emprunter la même voie. En effet, certaines personnes refusent les tests de dépistage classiques par gêne et honte de se rendre dans les établissements médicaux. De ce fait, de nombreuses personnes séropositives ignorent leur statut sérologique et ne sont pas prises en charge. Elles peuvent donc avoir des comportements dangereux pour les autres. Les tests salivaires, que l'on peut réaliser seul chez soi, peuvent favoriser le dépistage systématique et aider de nombreuses personnes à prendre conscience de leur séropositivité. Cependant, ils ne se substituent pas aux techniques classiques.