au sommaire
Un fait paraît évident : la mise sous tension du corps engendrée par les pensées et les émotions négatives représente un atout pour notre survie. À condition toutefois que cette tension ne dure pas trop longtemps ! On estime en effet que le stressstress chronique est impliqué dans l'apparition de 75 à 90 % de toutes les pathologiespathologies.
À la longue, des taux trop élevés d'adrénalineadrénaline, dus au stress, abîment le cœur et les vaisseaux sanguins, et un accroissement de la production de cortisolcortisol finit par provoquer un dérèglement du système immunitairesystème immunitaire pouvant aboutir à l'emballement des réactions inflammatoires à l'origine de certaines maladies auto-immunesmaladies auto-immunes.
Quels sont les dangers du stress ? © Illustration Forest, Shutterstock
Sans compter que la mobilisation de l'énergie en vue de la fuite ou du combat empêche toute une série de fonctionnements normaux du corps et, à terme, fragilise l'organisme, le rendant plus sensible à la maladie.
Stress chronique et pathologies
Ainsi, on estime que le stress chronique est impliqué dans l'apparition de 75 à 90 % de toutes les pathologies. Pathologies dont on se rend compte aujourd'hui qu'elles sont pour la plupart le résultat d'un déséquilibre de l'organisme engendré par un ensemble de facteurs :
- prédispositionsprédispositions héréditaires ;
- mauvaise alimentation ;
- toxiques de l'environnement ;
- divers traumatismes ;
- certaines tensions émotionnelles.
Ce qui est admis pour une maladie comme l'ulcère gastrique (causé par la présence d'une bactériebactérie et un terrain défavorable dû au stress et à de mauvaises habitudes alimentaires en relation avec les tensions psychiques) commence à être envisagé pour de très nombreux autres troubles. Ainsi, les maladies rhumatismales, les pathologies cardiovasculaires, la fragilité face aux infections (plusieurs études montrent que le fait d'être stressé prédispose à « attraper » plus facilement un rhume ou une grippegrippe), et même le cancercancer.
En effet, bien que l'on ne dispose pas encore de preuves formelles d'une relation de cause à effet entre les tensions psychiques et le cancer, certaines études attirent notre attention et invitent à la prudence. Ainsi, des résultats publiés en 2004 dans la prestigieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences indiquent qu'un stress chronique provoque un raccourcissement des télomèrestélomères (sorte de capuchons protégeant l'extrémité des chromosomeschromosomes) et, par conséquent, entraîne un vieillissement prématuré des cellules.