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    Il existe une très mince membrane de quelques microns qui sépare ce que nous mangeons de notre organisme. Cette mince membrane est la barrière intestinale. Le rempart le plus important contre le « non-soi ».

    L'intestin au centre de notre équilibre. © Bits and Splits, Fotolia
    L'intestin au centre de notre équilibre. © Bits and Splits, Fotolia
    La barrière intestinale. © Domaine public
    La barrière intestinale. © Domaine public

    La barrière intestinale, garante de notre santé

    Il existe plus de 70 % des cellules de défense du corps humain (les cellules du système immunitairesystème immunitaire) qui patrouillent en permanence sur cette muraille de Chine et ce fait n'est pas dû au hasard mais à notre histoire évolutive.

    Cette frontière doit être la plus étanche possible pour lutter contre les envahisseurs chimiques toxiques et les microbes qui pullulent dans l'intestin. La qualité d'étanchéitéétanchéité de cette membrane, la bonne activité des cellules de défense du système immunitaire, la flore intestinaleflore intestinale modulée par des dizaines de milliers d'années de présence dans notre espèceespèce de « primatesprimates évolués omnivoresomnivores » sont trois facteurs primordiaux pour notre santé.

    <em>Escherichia Coli,</em> une des nombreuses espèces de bactéries présentes dans la flore intestinale. © Domaine public
    Escherichia Coli, une des nombreuses espèces de bactéries présentes dans la flore intestinale. © Domaine public

    La membrane intestinale devient poreuse avec l'âge, les médicaments anti-inflammatoiresanti-inflammatoires notamment, les « stress » psychoaffectifs de la vie, les efforts violents soutenus comme les marathons ou les courses cyclistes inhumaines... C'est alors l'irruption dans l'organisme de molécules toxiques qui sont soit mal dégradées par la cellule intestinale, soit issues de notre alimentation, soit sécrétées par les germesgermes qui vivent dans l'égout peu ragoûtant du contenu intestinal. La barrière intestinale, trop poreuse, est rompue... et c'est l'invasion.

    Les enzymes du foie

    La deuxième barrière pour éviter la catastrophe repose désormais sur le foiefoie et sa batterie enzymatiqueenzymatique. D'une part nous sommes très inégaux par notre équipement enzymatique dépendant de nos gènesgènes et d'autre part nous malmenons nos enzymes qui de temps en temps peuvent jeter l'éponge en abandonnant le combat de la « détoxicationdétoxication ».

    Nous mangeons à peu près tous d'une manière semblable (c'est-à-dire trop et mal) mais nous ne tombons pas tous malades, car l'inégalité enzymatique de chacun explique scientifiquement que certains résistent longtemps pendant que d'autres succombent à la maladie. (On nous cite toujours le cas du grand-père qui a fumé, bu, fait tous les excès et qui est mort à 90 ans, en bonne santé ! Soit, il est cependant difficile d'échapper à la loi des « grands nombres »).

    La courbe de Gauss et là pour nous rappeler qu'il existe des extrêmes qui participent à la constitution de la moyenne. Il existe beaucoup plus de chances ou de malchance d'être près de la moyenne (à un ou deux « écarts-type » pour les matheux !) que dans les extrêmes.