Trouver la cause de la lombalgie relève souvent du casse-tête pour le médecin. Voici, dans l'ordre, les examens qu'il est susceptible d'effectuer ou de prescrire.

Scanner. © Sciencepics - Shutterstock

Scanner. © Sciencepics - Shutterstock
Le scanner peut être utile pour révéler une hernie discale. Il fait partie des examens prescrits dans le cadre d'un mal de dos.  © Wikicommons

Le scanner peut être utile pour révéler une hernie discale. Il fait partie des examens prescrits dans le cadre d'un mal de dos.  © Wikicommons

Première étape : l'examen clinique

Tout commence par l'examen clinique : le médecin va observer la posture du dos. Il va chercher une éventuelle déviation de la colonne vertébrale, telle qu'une scoliose. Pour ce faire, il peut demander au patient de se pencher vers l'avant, en allant toucher ses pieds avec ses mains, jambes tendues. Cela va lui permettre de mieux observer la colonne vertébrale.

Il va aussi vérifier que les épaules et les hanches sont à la même hauteur de chaque côté. Sauf grosse anomalie, cela exige de l'expérience et un bon coup d'œil. Le plus souvent, son observation ne constituera qu'une indication, qu'il cherchera à confirmer pas des examens complémentaires.

La radiographie pour trouver les causes du mal de dos

Le premier examen prescrit est généralement une simple radiographie. Cet examen tout simple à base de rayons X permet d'ausculter les os du squelette. Il est donc tout indiqué pour étudier la colonne vertébrale.

  • La radiographie est notamment très utile lorsqu'on veut préciser une pathologie telle qu'une scoliose. Grâce aux radios, le médecin va pouvoir déterminer très précisément l'angle d'inclinaison de la colonne vertébrale.
  • Elle peut également mettre en lumière un mauvais équilibre au niveau du bassin, une différence de hauteur entre les deux épaules... Autant de déséquilibres susceptibles de provoquer des douleurs musculaires.
  • En réalité, la plupart du temps, la radio ne révélera absolument rien, même si le patient souffre beaucoup : elle ne montre que les os. Or, on l'a vu, la plupart des douleurs dorsales ne viennent pas des os mais des muscles, des nerfs, des tendons, des disques... Autant de pathologies qu'elle ne saura pas voir.
  • Elle peut en revanche révéler des traces d'arthrose mais cela brouillera probablement les pistes plus qu'autre chose. En effet, après 40 ans, presque tout le monde présente des traces d'arthrose sur les vertèbres mais dans la majorité des cas, elle n'est pas cause de douleur.

L'IRM et le scanner, utiles pour repérer une hernie discale

L'étape suivante peut être la prescription d'un examen d'IRM, ou imagerie à résonance magnétique. Par un procédé de magnétisation des tissus, cet appareil permet d'observer de façon très précise le système nerveux central, les muscles ou détecter des tumeurs. Il n'est généralement pas très utile dans le cadre d'une lombalgie, sauf s'il s'agit de repérer une hernie discale, par exemple. Aujourd'hui, l'IRM existe en 2D et en 3D.

Le scanner utilise, comme la radiologie, les rayons X. Mais cette technologie permet, elle, d'étudier tous les éléments du corps humain, y compris les organes. Il permet d'obtenir des photos de coupe, en plan horizontal et vertical, de tout l'organisme. Le scanner existe lui aussi en 2D et 3D. Extrêmement précis, l'examen coûte aussi plus cher que la radiographie et les appareils sont beaucoup moins nombreux. Il peut permettre de confirmer une suspicion de hernie discale.

Mal de dos : pensez à consulter un podologue !

Plus inusité, la visite chez le podologue peut toutefois s'avérer une bonne idée : il va pouvoir déterminer si votre placement de pied est correct ou non. Parfois, le simple fait d'avoir les pieds plats ou les pieds creux, par exemple, peut déséquilibrer tout le squelette et créer des lombalgies. En plaçant mal les pieds, on déséquilibre le bassin et la colonne se tord un peu, pour compenser, et les muscles avec. En réalisant des moulages des pieds en station debout, le podologue va pouvoir repérer ces petits défauts.

Dans beaucoup de cas, aucun de ces examens ne révèlera une pathologie quelconque. Il faut pourtant prendre la douleur au sérieux : elle est réelle et doit être soulagée.