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Si le dosdos fait si souvent souffrir, c'est qu'il est soumis à de multiples facteurs de risquesfacteurs de risques auxquels l'on ne peut pas grand-chose : vieillissement, hérédité...
Faire des étirements doux est important pour garder de la souplesse. © Sergey Mironov - Shutterstock
Pratiquer une activité physique permet d'améliorer sa musculature et de prévenir le mal de dos. © slagheap, Flickr CC by nc sa 2.0
Le mal de dos, inhérent à notre condition
Au premier rang de ces facteurs de risque, figure la condition de bipèdes des humains. Notre poids repose en bonne partie sur notre colonne vertébralecolonne vertébrale. Les équilibres fragiles sont mis à rude épreuve : par nature, l'être humain est donc destiné à souffrir du dos.
Mal de dos : hérédité et vieillissement
Autre élément contre lequel il est impossible de lutter : l'hérédité. La morphologiemorphologie de l'individu est en bonne partie écrite dans ses gènes avant même qu'il ne grandisse et évolue de lui-même. Il peut certes modifier un peu la donne en fonction de son mode de vie, mais l'essentiel de la structure de son squelette est déjà décidé bien en amont. « Par exemple, les populations africaines ont très souvent une cambrure plus prononcée que la moyenne au niveau des lombaires », détaille OlivierOlivier Rossignol, président de la Fédération française de rhumatologie.
Comme beaucoup de pathologiespathologies, les problèmes de dos s'accentuent souvent en vieillissant. C'est logique : une mauvaise position, au fil des ans, provoque une usure des cartilagescartilages et des os, ce qui finit par engendrer des douleursdouleurs. Des maladies de l'âge apparaissent qui peuvent avoir une influence sur le mal de dos : ostéoporose, arthrosearthrose, hernie... Mais il n'y a pas de fatalité : beaucoup de gens vieillissent également sans problèmes particuliers.
Mal de dos : hygiène de vie et stress
L'hygiène de vie joue un rôle très important.
- L'alimentation, notamment pendant la phase de croissance, influence la bonne constructionconstruction du squelette. VitaminesVitamines et minérauxminéraux, tels que le calcium, participent à la construction osseuse, puis, lorsque la croissance est terminée, au maintien du capital osseux.
- L'activité physique permet de renforcer la musculature et d'assurer un bon maintien du squelette. À l'inverse, un manque d'exercice contribuera à « ramollir » les muscles, qui jouent un rôle capital dans le maintien d'une bonne posture.
- On a longtemps cru que le surpoidssurpoids constituait un facteur de risque. « En réalité, ça ne semble pas être le cas, constate Xavier Dufour, masseur-kinésithérapeutekinésithérapeute et membre de l'Ecole du dos de Paris. Plusieurs études ont montré qu'ils n'avaient pas plus de risque que la moyenne de développer une lombalgielombalgie ».
On fait souvent peu le lien, et pourtant... Le stress est un très grand facteur de risque de douleurs dorsales. « Les muscles sont certes des éléments dynamiques, mais ils sont aussi très sensibles à l'environnement psychologique », note le Dr Rossignol. C'est notamment le cas des muscles dorsaux, car on ne peut pas les contracter et décontracter volontairement comme les muscles des membres ».
Autre explication : les muscles du dos sont contrôlés par le système neurovégétatif orthosympathique, qui se trouve être très lié avec le centre émotionnel. Il est donc logique que ces muscles soient particulièrement sensibles au stressstress ou à toute autre émotion négative.
L'activité professionnelle joue aussi un rôle non négligeable sur le dos, par exemple si l'on est amené à porter régulièrement des charges lourdes ou à effectuer des mouvements répétés pendant lesquels le dos est malmené. Ce peut être le cas des déménageurs ou des ouvriers qui utilisent un marteau-piqueur, par exemple.
Mais pas besoin de rejouer les travaux d'Hercule pour abîmer son dos : le simple fait de passer une journée devant son ordinateur dans une mauvaise posture peut suffire à créer des tensions et de mauvais appuis qui peuvent, sur le long terme, faire souffrir.