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Grippe aviaire : les matières contaminantes et les populations à risques
Les virus influenzavirus influenza A aviaires ont été diagnostiqués. L'exposition de l'homme à ces virus vient de plusieurs matières contaminantes.
Virus influenza A aviaires : le personnel avicole est le plus à risque. © DR
Matières contaminantes
Elles sont représentées par les sécrétionssécrétions respiratoires et surtout les matières fécales qui peuvent contenir un taux important de particules infectieuses.
La contaminationcontamination peut être directe, par la manipulation d'oiseaux infectés, ou indirecte, par contact avec la nourriture, l'eau, le matériel et les vêtements contaminés. Les virus influenza sont particulièrement résistants dans les tissus et l'environnement (notamment dans l'eau) et peuvent survivre plus de 30 jours à 0°C et indéfiniment dans le cas de matières congelées. En raison de ces capacités de survie, d'autres modes de transmission sont théoriquement possibles. L'ingestioningestion, l'inoculation directe par voie nasale ou conjonctivale d'eau contaminée par le virus, notamment au cours de baignades, est à considérer (Beigel, Farrar et al. 2005 11).
Le risque lié à la consommation alimentaire de viandes infectées est estimé de nul à négligeable. Les souches virales hautement pathogènespathogènes qui disséminent dans tout l'organisme, notamment au niveau des tissus musculaires, sont détruites très rapidement à des températures supérieures à 60°C. Dans l'éventualité d'une ingestion de viande crue, le virus serait détruit par le milieu acide de l'estomacestomac. Les mêmes arguments seraient valables pour la consommation des œufs. La consommation de sang de canard et de viande de poulet insuffisamment cuite a néanmoins été impliquée dans des cas de contamination humaine (Beigel, Farrar et al. 2005 11).
En février 2006, l'AFSSAAFSSA a remis ses conclusions sur la probabilité de contamination du consommateur par ingestion de viande infectée par les virus influenza A hautement pathogènes (HPAI) A (H5) et A (H7) dans l'hypothèse de la présence ou non sur le territoire français d'épizootiesépizooties dans les élevages de volailles, en fonction de l'espèceespèce consommée, et de son mode de consommation.
Les volailles peuvent être infectées. © 2006 Deutsche Welle, reproduction et utilisation interdites
On ne connaît pas les doses infectieuses chez l'homme.
Populations exposées
Le risque potentiel varie en fonction des conditions d'exposition, de la nature des espèces aviaires, de la fréquence et de la durée des contacts, des modes de transmission décrits ci-dessus ; il est donc difficile à quantifier.
Les professionnels sont les catégories les plus exposées, qu'ils soient au contact d'oiseaux sauvages (chasseurs, ornithologuesornithologues..), d'oiseaux de compagnie (éleveurs, commerce animalier..) ou encore d'oiseaux d'élevage (volaille).
Durant les épizooties de grippe aviairegrippe aviaire, le personnel avicole est le plus à risque ; il évolue dans un environnement massivement contaminé, voire confiné, en raison de la densité de population des élevages. Les personnels impliqués dans les opérations de décontamination des lieux d'élevage et d'élimination des animaux malades ou suspectés d'être infectés, sont considérés également à risque. À ce propos, l'AFSSA a édité une liste des taux d'exposition aux matières virulentes des professionnels avicoles en fonction des catégories professionnelles et des situations d'exposition.
L'exposition dans le cadre d'activités de loisir, ou de contact domestique avec des oiseaux de compagnie serait à moindre risque. Il n'y a, à ce jour, aucun cas documenté de grippe d'origine aviaire lié à la manipulation d'oiseaux sauvages ; un cas de contamination au contact d'oiseauoiseau de compagnie a été décrit.