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Que faire si je trouve un oiseau mort ?
Par précaution, ne pas le toucher et le laisser sur place. Vous pouvez prévenir un agent de l'Office National de la Chasse et de la FauneFaune Sauvage (ONCFSONCFS) ou la Direction des Services VétérinairesVétérinaires (DDSV) de votre département. La situation est dite «anormale» et «inexpliquée» dès lors que plus de cinq oiseaux sont retrouvés morts dans un même lieu.
Précisons, à ce titre, que le Ministère de l'AgricultureAgriculture et de la PêchePêche rappelle les principes de précautionprincipes de précaution à prendre en cas de découverte d'un oiseauoiseau mort.
En toute circonstance, toute personne qui voit ou trouve un oiseau mort, ne doit pas y toucher.
Elle doit en informer, en précisant le lieu et, si possible, l'espèceespèce :
- la fédération départementale des chasseurs concernée ;
- ou les services départementaux de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ;
- ou les services vétérinaires de la préfecture du département concerné (DDSV).
Vous trouverez les coordonnées de vos différents contacts des DDSV ou de l 'ONCFS.
Pour faciliter le réseau de surveillance ces organismes peuvent être joints par le biais des Services départementaux d'incendie et de secours en appelant le 18. Vous pouvez également composer le numéro unique «Grippe aviaireGrippe aviaire» 0825 302 302.
Toutefois, il est nécessaire de préciser que la fin de l'hiverhiver marque, pour l'avifauneavifaune sauvage, le terme d'une période éprouvante durant laquelle les oiseaux sédentaires et hivernants doivent faire face à la rigueur des conditions climatiques et de manière générale à un manque notable de leurs ressources alimentaires. Ces populations d'oiseaux, à cette période de l'année, sont donc dans des conditions de faiblesse importante et nous pouvons constater, à ce titre, chaque année, des cas de mortalité de représentants des différentes familles d'oiseaux, sans toutefois que cette mortalité soit liée à l'épizootieépizootie d'InfluenzaInfluenza aviaire.
Ainsi, par exemple, avec le manque de nourriture, certains rapacesrapaces comme les buses, dont le poids normal moyen est d'environ 800 g, peuvent être observés dans un état de faiblesse important, avec un poids inférieur à 500 g, dont l'issue peut conduire à la mort. De même, nous constatons des cas de mortalité traumatique des oiseaux suite aux conditions aérologiques difficiles, au manque de nourriture qui ne permettent pas aux oiseaux d'être dans des conditions optimales de vol et favorisent l'augmentation des risques de collision avec des obstacles.
En hiver, avec l'augmentation, des cas d'anémieanémie chez les oiseaux sauvages, nous assistons également à différentes pathologiespathologies tels que les infestationsinfestations d'endoparasites et d'ectoparasites qui conduisent également à la mort des plus faibles.
Que faire si je trouve un oiseau blessé ?
Afin de s'assurer des possibités de collecte de l'oiseau, des consignes d'hygiène et de l'ouverture du centre de sauvegardesauvegarde le plus proche, il est conseillé de prendre contact avec votre délégation LPO la plus proche ou directement avec l'ONCFS de votre département.
Dans tous les cas, merci de nous signaler : vos coordonées, l'espèce (si vous la connaissez), le lieu de découverte (jardin, cheminéecheminée, route, plage...), la commune, la date (l'heure) et l'état de l'oiseau (blessé, mazouté, affaibli).
Le nourrissage des oiseaux en hiver peut-il être poursuivi ?
Limiter le nourrissage dans des lieux privés à partir de mangeoires suspendues et l'arrêter dès que la période de froid est terminée.
Toutefois, la fin de l'hiver ne justifie plus le nourrissage des oiseaux. Par ailleurs, des précautions élémentaires doivent être prises telles que :
- Limiter le nourrissage à des lieux privés,
- Ne pas distribuer les aliments pour les oiseaux au sol, mais les placer dans une mangeoire,
- Positionner les mangeoires destinées aux oiseaux sauvages à l'écart et hors de portée des espaces de détention d'oiseaux domestiques.
Pour mieux nourrir les oiseaux en hiver, nous vous invitons à consulter notre dossier de presse. SOS OISEAUX EN HIVER
Le nourrissage des pigeons sur mon balcon est-il autorisé?
Attention, le nourrissage des pigeons en ville n'est pas toujours autorisé. Il ne s'agit pas là de mesures de précaution vis-à-vis de la grippe aviaire. Pour des raisons sanitaires, des arrêtés municipaux interdisent le nourrissage des pigeons en ville. Ces derniers, notamment en ville en situation de surpopulation, peuvent être porteurs de ChlamydiaChlamydia et transmettre l'ornithose (maladie pulmonaire du même genre que la psittacosepsittacose transmise par les oiseaux de cage).
Le Maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, est compétent pour prendre des mesures visant au maintien de la salubrité publique sur sa commune. Le Préfet assure l'autorité de police du département, il est donc compétent en matière de salubrité de la même manière.
Les mesures de police municipale doivent être justifiées par des circonstances locales, sinon il appartient au Préfet ou à l'Etat de légiférer.
Concernant le nourrissage :
- aucune mesure nationale n'a été prise à ce titre au regard de la grippe aviaire ;
- le Règlement sanitaire départemental interdit parfois le nourrissage des oiseaux. Aussi, il est préférable de contacter la Direction des Services Vétérinaires pour en savoir plus ;
- le Maire peut prendre des arrêtés interdisant le nourrissage si des circonstances propres à la commune (beaucoup d'oiseaux, élevages...) l'exigeaient.
Concernant les mesures prisent à l'encontre des oiseaux :
Rien n'autorise, ni ne justifie la destruction arbitraire et l'élimination des nids d'oiseaux et de leurs occupants. Rappelons, à ce titre que les hirondelles qui profitent des constructionsconstructions humaines pour y construire leurs nids et y élever leurs jeunes sont intégralement protégées par la loi de 1976 sur la protection de la nature. En conséquence sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la destruction ou l'enlèvement de leurs œufs et de leurs nids, leur destruction, leur mutilation, leur capture ou leur enlèvement, leur naturalisation qu'elles soient vivantes ou mortes, leur transport leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou achat. Les contrevenants s'exposent donc à des poursuites en justice.
Alors ne cédons pas à l'hystérie du moment et gardons à l'esprit que notre meilleur allié c'est, sans aucun doute, la nature...
La LPOLPO ne peut que regretter, depuis l'apparition de foyers aviaires en Europe, la recrudescence d'actes de malveillance et illégaux à l'attention des oiseaux sauvages et de la préservation de notre patrimoine naturel qui, rappelons le, constitue, sans aucun doute l'assurance vie de l'humanité. L'agitation médiatique du moment et le traitement de l'information du sujet ne sont pas à dissocier complètement de ces réactions...
Si ces mammifèresmammifères sont en contact avec des matières contaminées par des particules virales pathogènespathogènes, il n'est alors pas exclu qu'ils contractent la maladie. Des cas d'infestation chez des mammifères ont déjà été documentés sans toutefois que nous ayons l'assurance que ces derniers animaux soient des vecteurs potentiels. Le cas d'un chat atteint par le virus est apparu en Allemagne.
Quels sont les oiseaux sauvages les plus touchés ?
Les canards, oiesoies et cygnes sauvages constituent le réservoir naturel des virus de la grippevirus de la grippe aviaire. Ces oiseaux sont aussi les plus résistants à l'infection. A l'heure actuelle, ces derniers oiseaux restent les plus exposés dans la chaîne des contaminationscontaminations car ils fréquentent des surfaces aquatiques pouvant être, par exemple, souillées par des animaux domestiques.
Peut-on continuer à observer les oiseaux sur les sites de migration ?
Oui. Il n'y a pas de risque particulier de contamination. A ce titre, il est utile de rappeler les cas constatés, dans le monde, de contamination de l'homme par les oiseaux. Il apparaît que les différents cas de transfert du virus vers l'homme ont été possible suite à un contact permanent des personnes affectées avec des oiseaux domestiques et ceci dans des conditions particulières :
- confinement, promiscuité et densité importante des volailles des zones concernées,
- contacts directs et permanents des populations rurales des zones concernées avec les oiseaux domestiques,
- conditions d'hygiène défavorables et absence de dispositifs de vigilance sanitaire et de prophylaxieprophylaxie.
Ce schéma est complété par des conditions d'élevages intensifs où ne subsistent pas de mesures sanitaires adéquates et de précaution. Ainsi l'histoire nous apprend que les pandémiespandémies de grippe prennent souvent naissance en Extrême-Orient où les populations très denses vivent en contact étroit avec les animaux domestiques.
Peut-on continuer à programmer des animations pour les jeunes sur la découverte de la nature ?
Rien ne justifie la suspension et l'arrêt des animations de découverte de la nature. En respectant les précautions élémentaires présentées dans ce questionnaire vous pouvez poursuivre vos activités de découverte de la nature (observation, atelier,...).
Une note du Ministère de l'Education va bien plus loin que les recommandations des autorités sanitaires ; cette note précise «...et d'éviter toute activité externe aux établissements scolaires de nature à mettre les élèves en contact direct avec des oiseaux sauvages». La LPO désapprouve cette note. Elle a pris contact avec les ministres de l'Education Nationale et de la Santé afin de souligner que l'ensemble des activités d'éducation à la nature sont sans risques pour le public car sans contact avec les oiseaux sauvages. La LPO rappelle également qu'elle respecte les dispositions édictées par les Ministères de l'Education Nationale et de la Santé relatives à la Grippe aviaire
Les périodes de chasse aux oiseaux migrateurs vont-elles être prolongées ?
Il n'y a aucune raison pour que ces périodes de chasse soient prolongées. Mais, avec l'arrivée d'un premier foyer de grippe aviaire en France, l'arrêt temporaire ou total, de la chasse aux oiseaux sauvages peut être une alternative pour réduire les risques de dispersion virale, comme c'est déjà le cas dans les pays touchés (Turquie et la Roumanie).