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Vaccins antigrippaux : les adjuvants immunologiques

Vaccins antigrippaux : les adjuvants immunologiques

Un certain nombre d'adjuvants immunologiques, en raison de leurs capacités à booster la réponse immune, font l'objet d'études expérimentales pour leur inclusion dans les vaccins antigrippaux.

Vaccins antigrippaux : les adjuvants immunologiques. © Jupiter

Vaccins antigrippaux : les adjuvants immunologiques. © Jupiter

Les adjuvants à l'essai

  • Le MF59 : a donné des taux de séroconversion plus élevés qu'un vaccin sans adjuvant, dans un essai clinique de vaccin expérimental contre une souche H5 (Stephenson, Nicholson et al. 2003 57).
  • Une classe potentiellement intéressante d'adjuvants est représentée par les entérotoxines bactériennes sous forme détoxifiée : la toxine de Vibrio cholerae, la toxine thermolabile de Escherichia coli. Il a été démontré que l'adjonction d'une de ces toxines à un antigène conduit à une forte réponse immune contre cet antigène. Ces molécules ont un grand intérêt dans le cadre d'une administration locale, par voie nasale : où elles induisent une sécrétion importante systémique et locale d'IgG et d'IgA. Leur utilisation par voie nasale réduit de beaucoup leur toxicité pour le tractus digestif.

Un vaccin virosomal additionné d'une entérotoxine native non détoxifiée HLT (Heat labile toxine d'E.coli) a été homologué en Suisse, en 2001, et retiré rapidement du marché en raison d'un nombre important de cas de paralysie faciale périphérique(Huckriede, Bungener et al. 2005 33).

L'utilisation d'antigènes complets induit une forte réponse humorale, dirigée contre les glycoprotéines de surface, l'hémagglutinine et également la neuraminidase, dans un modèle murin (Babai, Barenholz et al. 2001 7). La même préparation vaccinale a été évaluée cliniquement avec succès, chez le sujet âgé et l'adulte jeune (Ben-Yehuda, Joseph et al. 2003 8) (Ben-Yehuda, Joseph et al. 2003 9).

Par contre, les fractions antigéniques de l'hémagglutinine (basées sur un ou plusieurs déterminants antigéniques des lymphocytes B et T) fusionnées ou additionnées à une cytokine dans la préparation vaccinale, n'ont pas d'effet protecteur dans l'infection expérimentale par un virus influenza A chez la souris (Wales, Baird et al. 2005 62), alors que le vaccin inactivé standard assure une protection totale (Faulkner, Buchan et al. 2003 18).

  • Les sels d'aluminium ont démontré leur efficacité en permettant de réduire jusqu'à huit fois la dose vaccinale nécessaire à l'induction d'un taux d'anticorps similaire à celui obtenu avec la dose commune (15 microgrammes d'hémagglutinine par souche virale) (Hehme, Engelmann et al. 2004 27).