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L'enfant précoce est défini par une intelligenceintelligence élevée par rapport à une moyenne, mais également par des comportements et perceptions différentes des enfants de son âge.
De l'ensemble des données recueillies, qui restent à confirmer, il ressort que les enfants précoces, par rapport à la moyenne des enfants, auraient de plus « hautes potentialités » dans le traitement de l'information endogèneendogène (hyperesthésie neurosensorielle), d'où une tendance à l'hypocondrie chez certains et dans le traitement de l'information exogèneexogène (hypersensibilité idéoaffective), d'où une propension à la dramatisation chez d'autres.
Les signes d'une précocité intellectuelle chez l'enfant
Ce haut potentiel de perception et de traitement des stimuli, tant externes qu'internes, engendrerait des conséquences plus ou moins gênantes ou favorables selon les cas et les contextes rencontrés. Ainsi, il n'est pas rare de voir chez les EIP des traits de comportement et des réactions particulières en proportions variées témoignant d'un habitushabitus prédominant marqué par l'hyperlucidité, l'hypervigilance, l'hypersensibilité, l'hyperesthésie, la dramatisation et l'hyperassociationnisme.
De ces caractéristiques découle une tendance générale à compliquer le traitement de l’information. Par ailleurs, les EIP présentent une préférence pour la voie du moindre effort, sous-tendue par une forte impatience et parfois une nette intolérance à la frustration.
S'ajoute à ces traits dominants une prudence excessive générant fatigue, asthénieasthénie doublée d'un vécu d’ennui s'ils ne sont pas suffisamment stimulés intellectuellement. Toutes ces manières d'être, plus ou moins associées en proportions variées, ne sont, répétons-le avec insistance, qu'un ensemble de signes évocateurs de précocité intellectuelle et ne représentent aucunement une clinique spécifique car toutes ces attitudes peuvent se rencontrer également chez l'enfant « normal » comme chez les enfants porteurs de troubles psychocomportementaux et affectifs en proie à des conflits réels ou fantasmatiques.
Un trop-plein de données
Cette notion de traitement endogène et exogène de l'information au caractère excessif, compliqué ou saugrenu, représente pour le psychisme immature des enfants précoces un véritable « bombardement » de données disparates et anxiogènes qui les obligent sans cesse à penser et à tenter d'organiser la profusion des stimuli venant tant de leur monde externe qu'interne sous forme d'idées, de sensations ou de sentiments qui sont le plus souvent contradictoires, sans fondements ou sans liens avec la réalité des choses et des êtres.
On pourrait dire à ce niveau que le trop-plein d'intelligence et de sensibilité, loin d'être un avantage, entrave sensiblement voire fortement la capacité de discrimination de l'information pertinente au sein d'un fouillis d'informations contextuelles. Ainsi, un enfant précoce hypersensible peut se trouver perturbé par l'intonation ou la mimique d'un professeur comme il peut s'embrouiller devant un mot ou un énoncé très simple dont il perçoit les multiples sens possibles (qu'on appelle polysémie). Ni pires ni meilleurs, les enfants précoces se distinguent des autres enfants comme adultes par leur sensibilité, leurs performances et contreperformances.
En résumé
Comparés à l'ensemble des autres enfants, ils paraissent tout simplement différents du fait de certaines caractéristiques fonctionnelles, affectives et comportementales qu'il faut savoir repérer, accepter et encadrer. Ils peuvent même dérouter leurs propres parents, notamment leur mère, qui n'arrive pas toujours à les saisir correctement dans leur complexité et leurs réactions.