au sommaire
Avant de nous plonger dans les différents thèmes liés à l'enfant précoce, abordons la question de l'éducation. Éduquer ne veut pas dire protéger, contraindre à l’extrême ou laisser les pulsions exercer leur tyrannie.
Qu'est-ce que l'éducation ?
Les tendances fusionnelles et les attitudes de copinage ne sont pas structurantes pour l’enfant qui doit, dès le plus jeune âge, comprendre les limites à ne pas transgresser dans l’ordre transgénérationnel et dans sa capacité à gérer une certaine frustration, à savoir attendre pour en faire un futur adulte autonome qui ne sera pas piégé ni par la dictature de la dépendance ni par celle de l’indépendance excessive, lit de l’égocentrisme.
Ces deux positions ne peuvent contribuer à soutenir l’acte de civilisation qui se doit de promulguer le plus possible le respect de soi et des autres autour de règles de vie partagées. Il y a un temps pour protéger et un temps pour éduquer, les deux étant intimement intriqués. Une éducation sans souffrance n’est pas possible.
Des parents à rééduquer ?
Tout le problème de nos jours est la capacité de certains parents à reconnaître qu’éduquer n’est aucunement un long fleuve tranquille. En tant que thérapeutes, notre travail est double :
- l’un porté sur l’enfant à problème ;
- l’autre se focalise à « rééduquer » les parents.
Sachons faire le plus correctement le plus beau et difficile métier du monde, celui d’être parents responsables. Freud avait bien dit qu’il y a au monde trois métiers impossibles : psychanalyser, gouverner et éduquer ; dans le sens qu’il n’y a pas de recettes prêtes à l’emploi.