Parmi les traitements alternatifs à la dépression, il existe les électrochocs (ECT) et la stimulation magnétique transcrânienne. Quel est le principe de ces méthodes ? Comporte-t-elles des risques ?

La stimulation transcrânienne. © Suwin, Shutterstock

La stimulation transcrânienne. © Suwin, Shutterstock

Électroconvulsivothérapie : les électrochocs contre la dépression

Les électrochocs (l'électroconvulsivothérapie, ECT), connus encore sous la dénomination de sismothérapie, consistent à stimuler le cerveau. Il s'agit de placer des électrodes sur le crâne d'un patient souffrant de troubles thymiques et de provoquer une convulsion par l'envoi d'un courant électrique, entre 70 et 130 volts, pendant 0,3 à 1 seconde. La prescription moyenne est de trois séances hebdomadaires. L'anesthésie générale se fait notamment à base de myorelaxants.

La stimulation magnétique transcrânienne fait partie des dernières avancées scientifiques pour la guérison des cas sévères de dépression. © Magstim.com

La stimulation magnétique transcrânienne fait partie des dernières avancées scientifiques pour la guérison des cas sévères de dépression. © Magstim.com

Cette technique étant loin d'être anodine, des normes drastiques ont été mises en place et le patient doit donner son consentement éclairé par écrit. Elle est généralement utilisée lorsque les antidépresseurs n'ont pas fonctionné ou que le patient ne peut pas en prendre. Les électrochocs sont aussi occasionnellement utilisés pour les femmes enceintes ou pour traiter les états mélancoliques.

La stimulation magnétique transcrânienne

Enfin, la stimulation magnétique transcrânienne est une technique récente qui intéresse beaucoup les chercheurs. Non invasive, cette nouvelle méthode est encore au stade expérimental. Elle se sert d'images IRM. Elle permet d'explorer et de viser une région particulière du cerveau (le système limbique) en dirigeant directement un champ magnétique pendant un temps très court. Le but est de stimuler des zones sensorielles et motrices qui ne le sont pas assez.

La recherche avance et oscille entre méthodes douces et plus contraignantes, qui peuvent tout à fait être combinées. Il est rare, aujourd'hui, de ne trouver aucune solution pour soulager le patient.