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La plupart des pathologiespathologies liées à une consommation excessive et régulière d'alcool sont le résultat d'une intoxication de l'organisme durant plusieurs années. Il faut en moyenne entre 20 et 25 ans pour qu'un consommateur excessif développe un jour une cirrhosecirrhose. Une consommation importante d'alcool qui débute à l'adolescenceadolescence ou chez un jeune adulte ne manifestera ses principaux effets que des années plus tard, principalement après 45 ans.
D'ailleurs, avant l'âge de 35 ans, la mortalité liée à l'intoxication alcoolique chronique ne représente que 1% (ce chiffre n'inclut pas les décès par accidentsaccidents provoqués sous l'emprise de l'alcool) de la mortalité générale en France. Les messages d'information et de préventionprévention qui s'adressent aux moins de 40 ans doivent donc sensibiliser les personnes sur les effets différés d'une consommation régulière d'alcool.
Après 45 ans, la situation est différente puisque la mortalité liée à l'intoxication alcoolique chronique dans cette catégorie de la population augmente de manière significative.
L'alcool un risque pour le coeur. © Domaine public
Elle représente 20 à 25% de l'ensemble des décès masculins entre 45 et 64 ans en France. La relation entre une consommation chronique d'alcool et la survenue de cancerscancers des voies aérodigestives et de cancers du foiecancers du foie est clairement établie, surtout après 45 ans. De plus, la très grande majorité des cirrhoses est diagnostiquée autour de l'âge de 50 ans, et la moitié des décès causés par cette maladie survient entre 45 et 64 ans.
Des études épidémiologiques réalisées chez les plus de 45 ans ont récemment mis en évidence qu'une consommation modérée d'alcool pouvait diminuer la mortalité, notamment par maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires.
L'alcool, bon pour le cœur ? Oui, mais...
Plusieurs enquêtes épidémiologiques réalisées chez les plus de 50 ans ont mis en lumière l'effet protecteur de l'alcool sur le système cardiovasculaire. Globalement, le risque de survenue d'une maladie coronarienne (infarctus du myocardeinfarctus du myocarde par exemple) diminue entre 10% et 50%. Mais attention, seule une consommation modérée permet de constater un tel bénéfice. En effet, toutes les études montrent que ce risque décroît tant que la consommation ne dépasse pas les 20g par jour chez l 'homme, 10 à 20g par jour chez la femme. Pour des consommations supérieures, les résultats divergent et ne permettent pas d 'affirmer l'effet bénéfique de l 'alcool sur le risque cardiovasculaire.
Comment expliquer cet effet protecteur qui ne semble pas lié à un type particulier de boisson alcoolisée (vin, bière et spiritueux semblent agir de la même manière, suggérant ainsi que l'effet bénéfique repose sur l'éthanol lui-même). Première explication : la consommation modérée d'alcool augmente les concentrations sanguines des HDL-cholestérolcholestérol (High Density Lipoprotein), protéinesprotéines qui ont un effet protecteur sur le risque de survenue d 'une maladie coronarienne. L'alcool agit aussi sur d'autres paramètres du système cardiovasculaire, comme les facteurs impliqués dans la coagulationcoagulation du sang.
Chez les plus de 60 ans, les résultats d'une étude française suggèrent le rôle bénéfique d'une consommation modérée d'alcool sur le maintien des fonctions cognitives (mémoire, attention, capacité à résoudre un problème...), uniquement chez les femmes. Une autre étude française, également réalisée chez les plus de 60 ans, indique, quant à elle, que les consommateurs modérés auraient moins de risque de développer des signes de démencedémence ou la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer. D'autres études ayant fourni des résultats contradictoires, il semble nécessaire de poursuivre les recherches dans ce domaine.