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Les concentrations d'aldéhydes toxiques pour la santé peuvent provenir de différentes sources dans l'air intérieur et font l'objet de nombreuses études aux résultats variés.
Les concentrations de formaldéhyde mesurées dans les logements et rapportées dans la littérature varient largement d'une étude à l'autre (exprimées en µg m-3) : de 8 à 52 (De Bortoli et al., 1986), 33.6 à 127.0 (Zhang et al., 1994), 8.1 à 77.8 (Jurvelin et al., 2001), 1.2 à 176.1 (Dingle and Franklin, 2002) ou 13.3 à 123.4 (Marchand et al., 2006a).
Notre étude Marchand et al., 2006c a été effectuée dans 162 logements (incluant 81 asthmatiques et 81 témoins) de février à mai 2004 et d'octobre 2004 à mai 2005, afin d'éviter la période d'été où les gens aèrent davantage leurs logements. Ces mesures ont été effectuées par une méthode conventionnelle couplant un prélèvement actif sur une cartouche de DNPH à une analyse par HPLC/UVUV (voir Figure 4, ci-dessous).
Une concentration de formaldéhyde plus importante dans les pièces de vie
Les principaux aldéhydes mesurés dans l'environnement domestique étaient le formaldéhyde, l'acétaldéhydeacétaldéhyde et l'hexanal avec les concentrations moyennes respectivement égales à 32.2, 14.3 et 8.6 le µg m-3. Le propionaldéhyde et le benzaldéhydebenzaldéhyde ont été également détectés mais leurs concentrations n'excédaient pas 3 µg m-3 dans plus de 80 % des cas.
Les concentrations d'aldéhydes mesurées dans la chambre à coucher et la salle de séjour n'étaient pas sensiblement différentes (excepté pour le formaldéhyde) et étaient corrélées entre elles, indiquant que l'air intérieur était relativement homogène dans les logements.