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Une fois que les symptômessymptômes sont bien reconnus, le problème de l'anorexieanorexie peut être traité soit de chez soi, soit grâce à une hospitalisation si nécessaire.
L'anorexie mentale se manifeste par les symptômes suivants :
- une maigreur extrême ;
- l'arrêt des règles (plus de trois mois) dû à la maigreur qui perturbe la fabrication des hormoneshormones. Une femme ne peut être réglée que si elle a un minimum de graisses corporelles. Toutefois, certaines anorexiques qui prennent un contraceptif peuvent toujours avoir leurs règles ;
- la peur de grossir, qui peut se manifester par des pesées très fréquentes, la prise de mesures régulières (tour de taille). Lorsque l'anorexique maigrit elle se sent heureuse, alors qu'elle devient angoissée si elle grossit ;
- la sous-alimentation, entraînant des débats sans fin avec la famille sur la meilleure façon de s'alimenter ;
- une image de son corps déformée de la réalité, puisque les anorexiques se voient grosses. Parfois, elles sont obsédées par une partie de leur corps (ventre, cuisses). Ceci peut les amener à se cacher dans des vêtements larges ;
- le perfectionnisme et l'obsession de la performance : les anorexiques sont souvent très exigeantes avec elles-mêmes et peuvent pousser très loin leurs limites, par exemple dans la pratique d'un sport ;
- des problèmes émotionnels : une vie sentimentale pauvre, voire des difficultés à éprouver des sentiments positifs. La dureté dont elles font preuve avec elles-mêmes les empêche de profiter des plaisirs de la vie et de vivre avec insouciance. Ceci peut entraîner une profonde tristesse, de l'anxiété, parfois de la dépression, voire des tendances suicidaires.
Deux types d’anorexie
Parmi les anorexiques, certaines maigrissent en limitant leurs apports alimentaires et en faisant du sport : c'est l'anorexie « classique », de type restrictif. Chez ces anorexiques, le pronosticpronostic est souvent favorable s'il est posé suffisamment tôt.
D'autres anorexiques ont aussi des crises de boulimieboulimie qui s'accompagnent de comportements de purge : elles se font vomir, et prennent des médicaments pour éliminer ce qu'elles ont avalé (laxatifs, diurétiquesdiurétiques) ou des coupe-faimcoupe-faim, des amphétamines pour ne pas avoir envie de manger. Ces patientes sont souvent dépressives et peuvent avoir différents problèmes comportementaux : colères, tendances addictives, auto-mutilation...
Traiter l’anorexie en ville ou à l’hôpital
Lorsque la famille détecte un problème d'anorexie mentale, il est important de consulter un médecin. Selon la gravité de la situation, l'aide de différents professionnels peut s'avérer nécessaire : elle peut être trouvée auprès de médecins, diététiciensdiététiciens et psychothérapeutespsychothérapeutes spécialisés dans les troubles alimentaires. Par exemple, si pendant un mois la patiente fait des efforts pour manger plus mais que son poids n'augmente pas, une aide extérieure est nécessaire.
Si la patiente n'arrive pas pendant trois mois à changer son comportement alimentaire malgré les conseils diététiques, l'hospitalisation dans un service spécialisé s'impose, de même s'il existe un risque de suicide. De manière générale, la famille et le compagnon doivent être impliqués dans le traitement de la patiente.
Manger plus et à heures fixes
Pour changer son comportement, la patiente peut tenir un carnet de bord de ses habitudes alimentaires et doit s'imposer trois repas par jour avec des portions adaptées. Comme un adulte a besoin de 2.000 calories par jour, il faudra que progressivement elle arrive à manger plus que 2.000 caloriescalories (par exemple 2.500), afin d'arriver à grossir. Il faut aussi se fixer un poids à atteindre (par exemple pour avoir un IMCIMC de 20) et rester à ce poids.
Lorsque la patiente se met à changer son comportement alimentaire et à manger plus, elle se trouve confrontée à une grande angoisse. Du temps est nécessaire pour que ses conceptions sur son corps évoluent. Un suivi psychothérapeutique est donc important mais il n'est pas seul suffisant car il faut aussi que la patiente réapprenne à manger.
Lorsque les patientes se mettent à manger à heures fixes, des portions raisonnables, les crises de boulimie ont tendance à disparaître. Laxatifs et diurétiques doivent évidemment être arrêtés, de même que les coupe-faim. Pour les patientes dépressives, des antidépressseurs peuvent être envisagés. Les patientes qui faisaient trop de sport devront aussi freiner leurs pratiques sportives.