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À côté des indices visibles sur une scène de crime se cachent des éléments tout aussi intéressants mais invisibles à l'œilœil nu. L'utilisation d'une lampe aux propriétés particulières permet de les repérer facilement !
Certains indices ne sont pas visibles à l'œil nu :
- l'ADN (la salivesalive sur un verre...) ;
- les empreintes digitales ;
- les taches de sang nettoyées...
Si pour chaque type d'échantillon il existe des méthodes spécifiques et efficaces afin de les mettre en évidence, un outil particulier au spectre d'action plus large peut révéler des traces insoupçonnées : une lampe (Polilight®).
Le Polilight, la lampe des experts de la police scientifique
Inventé dans les années 1980, le Polilight (ou ses homologues commercialisés sous d'autres noms) a un mode d'action assez simple. Il s'agit en fait d'une lampe qui possède la capacité d'émettre de la lumière à différentes longueurs d'onde. Alors que la lumière solaire, dite « lumière blanche », est dotée d'un ensemble de longueurs d'onde, chaque longueur d'onde individuelle est perçue par l'œil comme une couleur unique. Certains éléments sont naturellement fluorescents, c'est-à-dire qu'ils possèdent la particularité d'absorber la lumière à une certaine longueur d'onde et de réémettre de la lumière à une longueur d'onde supérieure.
Ainsi, le sang absorbe la lumière à 415 nanomètresnanomètres. En utilisant une lampe émettant à cette longueur d'onde, et en équipant l'enquêteur de lunettes filtrantes (ne laissant passer que la lumière émise à la longueur d'onde attendue), le sang peut alors apparaître (même s'il n'est pas très fluorescent). Le spermesperme, quant à lui, fluoresce fortement (entre 400 et 700 nm) dès qu'il absorbe de la lumière (à une longueur d'onde entre 300 et 480 nm).
À l'aide de différentes longueurs d'onde, plusieurs indices peuvent surgir (fluides corporels, fibres, produits chimiques...). Il ne reste plus qu'à les photographier puis les récolter pour les envoyer au laboratoire d'analyse.