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L'enjeu de ces recherches est clairement la conscience artificielle. Il s'agit de concevoir des systèmes très autonomes, qui génèrent des pensées artificielles sous la forme de configurations dynamiques de nuées de processus structurées géométriquement, qui développent et éprouvent ces pensées artificielles en étant en liaison temps réel avec une corporéité artificielle, en produisant et en s'appuyant sur des émotions également artificielles. Il s'agit de concevoir des systèmes qui manifestent de l'intérêt, du souci ici et maintenant, pour certaines choses qu'ils remarquent selon leurs sens artificiels ou leurs rappels mémoire, qui ont des intentions propres, et qui ont aussi un certain profil psychologique.
Mais il faut aussi garder un principe économique : ce nouveau système est intégrateur des systèmes classiques, qui calculent des fonctions très précises et très locales. Il intègre, en les considérant comme des composants spécialisés, tous les systèmes spécifiques fonctionnels calculant des valeurs de fonctions, conçus dans tous les domaines depuis la naissance de l'informatique, et notamment de l'intelligence artificielleintelligence artificielle. Ils unifient les systèmes pervasifs étudiés aujourd'hui, ces systèmes permettant de co-activer de multiples éléments automatiques et relativement autonomes comme une maison artificiellement vivante et attentive à ses occupants.
De tels systèmes sont aujourd'hui modélisés dans quelques très rares laboratoires de recherche spécialisés, certains ne produisant pas de résultats publics. Ils sont conçus dans le détail de leur architecture logicielle, ce que nous avons fait en ce qui nous concerne, et l'on en est à la phase de début de réalisation. La transposition de la pensée dans l'artificiel est donc en marche. Faut-il aller jusqu'à la réalisation effective et la mise en service ? Qui peut et doit répondre à une telle interrogation ?