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La reproduction représente le moyen pour un organisme de transmettre son génomegénome à ses descendants et de pouvoir ainsi se perpétuer dans le temps.
Bataille entre les sexes. © Simon Shim - Shurttetstock
Il a longtemps été considéré que la reproduction était le résultat d'un processus coopératif entre les partenaires sexuels, au moins chez les organismes à reproduction sexuée. Cependant, un des apports fondamental de la théorie de la sélection sexuellesélection sexuelle repose sur la notion que loin d'être un processus de coopération, la reproduction est le résultat d'un processus égoïste où chaque sexe tend à maximiser sa valeur sélectivevaleur sélective tout en minimisant les coûts.
Embryon de drosophile en vue dorsale observé au microscope confocal (x 63 et zoom 1). © CNRS Photothèque / BRODU Véronique, GUICHET Antoine
laboratoire: UMR7592 - INSTITUT JACQUES MONOD (IJM) - PARIS
Parfois, les intérêts des mâles et des femelles coïncident, créant l'illusion d'une coopération, mais la plupart du temps chaque individu joue pour son propre compte, parfois au détriment du partenaire.
Cette "bataille entre les sexes" se traduit en un conflit sexuel. Le mâle tente de produire le plus grand nombre de descendants (en inséminant le plus grand nombre de femelles) tandis que la femelle tente de produire des descendants de meilleure qualité (en favorisant la compétition spermatique et/ou en sélectionnant les spermatozoïdesspermatozoïdes de certains mâles au détriment d'autres). Le conflit sexuel aboutit ainsi souvent à une surenchère sélective où un sexe évolue en fonction des adaptations apparues dans l'autre sexe.