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Le Papillomavirus humain ou PVH (HPV pour Human papillomavirus en anglais) est un virus à ADN bicaténairebicaténaire, circulaire de la famille des Papillomaviridae. Très résistant dans l'environnement, il se transmet par voie cutanée et il est responsable d'infections sexuellement transmissibles.
Les différents types d’infection à Papillomavirus humain
Il existe 200 génotypes connus. Le plus souvent l'infection est asymptomatique et disparaît spontanément. Les types d'HPV à « faible risque » (HPV6 et HPV11) induisent des maladies bénignes tels que des condylomes, petites verruesverrues très contagieuses et récidivantes. Sous forme d'excroissances, isolées ou en grappe, ces lésions se situent sur les marges anales et les parties génitales (prépuce et gland chez l'homme, vulve et col de l'utérus chez la femme). Aucun traitement par voie orale n'existe actuellement mais certaines techniques en applicationapplication locale (chimique, laserlaser) permettent leur destruction.
Les types d'HPV à « haut risque » (HPV16 et HPV18) sont des virus oncogènesoncogènes et représentent 70 % des cancerscancers du col utérin. Dans ce cas, la présence persistante du virus modifie les cellules du col de l'utéruscol de l'utérus provoquant des anomaliesanomalies qui peuvent évoluer en lésions précancéreuses voire en cancer en l'absence de traitement.
Caractéristiques du Papillomavirus humain
Sur le plan structural, ce sont de petits virus (52 à 55 nm de diamètre) possédant une capsidecapside icosaédrique (forme géométrique composée de 20 côtés, chacun composé d'un triangle équilatéral). Ce sont des virus non enveloppés qui résistent très bien à l'environnement. Tous les Papillomavirus contiennent un génomegénome à ADN double brin (8.000 bases) codant pour des protéinesprotéines précoces à fonction régulatrice (E1 et E2) et transformante (E6 et E7) et pour des protéines tardives (L1 et L2) impliquée dans la formation de la capside.
Les cellules cibles du HPV sont les cellules souchescellules souches des tissus épithéliaux malpighiens (peau, muqueusemuqueuse). Les étapes du cycle de multiplication virale sont étroitement liées à la différenciation des cellules épithéliales. L'entrée cellulaire se fait par endocytoseendocytose. Le maintien et la réplicationréplication de l'ADN viral s'effectuent dans le noyau des cellules basalescellules basales de l'épithéliumépithélium. Puis la production de nouveau ADN viral et la synthèse des protéines de la capside s'effectuent dans les couches supérieures de l'épithélium infecté. L'assemblage comme la libération du virionvirion mature se fait dans les cellules squameuses de kératinekératine.
Mécanisme de carcinogenèse
La production d'HPV est liée au programme de différenciation des kératinocyteskératinocytes. Dans les condylomes, les papillomes et les dysplasiesdysplasies légères à modérées, l'ADN viral reste sous forme d'épisome (moléculemolécule d'ADN pouvant se répliquer de façon autonome) et la production de virions s'observe dans les couches supérieures de l'épithélium infecté.
Dans les cas de cancers et dysplasie de haut grade, E6 et E7 sont exprimées dans l'ensemble de l'épithélium infecté et aucun virion n'est produit. L'ADN viral est alors intégré de façon aléatoire dans les chromosomeschromosomes de la cellule hôte. La protéine E6 bloque l'apoptoseapoptose cellulaire et la protéine E7 induit la prolifération cellulaire.
Le développement d'un cancer est un processus rare et lent associé à une infection d'HPV à « haut risque » impliquant plusieurs étapes sur une duréedurée de 15 ans et plus. Seule la vaccinationvaccination pratiquée avant le début de la vie sexuelle permet une protection. Elle est recommandée depuis janvier 2021 pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans.