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Les Toc, ou troubles obsessionnels compulsifs, sont des troubles du comportement associés à des angoisses. Les symptômes apparaissent généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte et peuvent devenir chroniques. Les Toc touchent aussi bien les femmes que les hommes.
Le trouble obsessionnel compulsif se caractérise par des idées incoercibles qui vont parasiter la pensée. Pour faire barrage à ces obsessions, la victime se sent obligée de mettre en œuvre certains comportements, auxquels les psychiatres font référence comme des compulsions (le lavage compulsif des mains, la vérification des robinets coupés ou des portesportes verrouillées, etc.).
Manifestation des Toc
Ces obsessions prennent la forme de pensées ou d'images intrusives, qui surgissent de façon répétée et que le patient ne parvient pas à chasser de son esprit. Elles sont dérangeantes, désagréables voire effrayantes, et peuvent générer de la détresse, de la peur, un malaise ou du dégoût.
Les Toc se manifestent par des gestes répétitifs, qui s'installent comme de véritables rituels. Pour essayer de réprimer ses obsessions ou de s'en débarrasser, le malade se sent obligé d'accomplir ces gestes. Les rituels compulsifs peuvent ainsi occuper plusieurs heures par jour. Malheureusement, ils n'apportent qu'un soulagement temporaire et le cycle obsession-compulsion reprend de plus belle. Environ 2 % à 3 % de la population générale souffrirait de Toc.
Chez certains, la peur d'une contamination par la saleté, les microbesmicrobes, la maladie ou les excréments provoque le besoin de se laver sans fin. Les obsessions de doutes et d'indécision provoquent pour leur part, des rituels de vérification.
La personne a conscience de l'absurdité de ses pensées et de son comportement. Pourtant si elle n'est pas aidée, elle ne parvient pas à s'en départir. Pour les traiter, une prise en charge psychologique dans le cadre en particulier d'une psychothérapie comportementale et cognitive, est recommandée. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) - qui représentent la génération la plus récente d'antidépresseursantidépresseurs - sont également utilisés dans certains cas. Des études tentent régulièrement de déterminer les causes de la maladie, afin de proposer de meilleurs traitements. Pour toute question, n'hésitez pas à demander conseil à un médecin.
Source : interview du Dr Rachel Bocher (psychiatre - Nantes) ; la Fondation des maladies mentales, Canada.