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    La cruralgie est une douleur à la cuisse liée à la compression du nerf crural (aussi appelé nerf fémoral) ou à la compression d'une ou plusieurs de ses racines. Ce nerf part du rachisrachis entre la troisième et la quatrième vertèbre lombaire et innerve la jambe sous forme de ramifications en « queue de cheval ».

    Symptômes de la cruralgie

    Parfois confondue avec une sciatique, la cruralgie est plus douloureuse et invalidante. L'intensité des douleurs est très variable selon les individus et dépend de la racine impliquée. Le symptôme le plus typique est une douleur dans la face antérieure de la cuisse, mais cette douleur peut irradier tout le long du nerf, c'est-à-dire depuis la fesse jusqu'au bas du mollet, en passant par l'aine et l'extérieur du genou et la face interne du tibiatibia. La douleur est exacerbée à l'effort, notamment une vive douleur au quadricepsquadriceps quand on monte les escaliersescaliers, et s'accompagne parfois de fourmillements et de picotements (paresthésies) et d'une perte de sensibilité. La cruralgie peut également entraîner un déficit moteur comme une difficulté à lever la cuisse ou à relever le pied, ou la sensation d'une « jambe qui tombe ».

    Le nerf crural, ou nerf fémoral, prend racine entre les vertèbres lombaires L3 et L4 ou L4 et L5. © Alila Medical Media, Adobe Stock, adaptation C.D
    Le nerf crural, ou nerf fémoral, prend racine entre les vertèbres lombaires L3 et L4 ou L4 et L5. © Alila Medical Media, Adobe Stock, adaptation C.D

    Causes de la cruralgie

    Dans la majorité des cas, la cruralgie est la conséquence d'une hernie discale, lorsque le disque intervertébraldisque intervertébral sort de son emplacement et comprime la racine nerveuseracine nerveuse L3L4 ou L4L5. Cette hernie discalehernie discale est généralement post-traumatique (effort violent, port de charges excessives ou microtraumatismes répétés), mais peut aussi être liée à l'usure prématurée du disque, au surpoidssurpoids ou à la sédentarité.

    D'autres facteurs peuvent comprimer le nerf :

    • arthrosearthrose rachidienne (« bec de perroquet ») ;
    • rétrécissement du canal lombaire ;
    • tumeurtumeur maligne ou bénigne ;
    • fracture de vertèbre ;
    • kystekyste ;
    • abcèsabcès au niveau du bassinbassin ;
    • hématome ;
    • scoliose lombaire.

    Le diagnosticdiagnostic repose essentiellement sur l'examen clinique, mais une radio ou un scannerscanner du rachis peut être prescrit en cas de cruralgie persistante ou atypique.

    Traitement de la cruralgie

    En l'absence de signes de gravitégravité (paralysie de la jambe), la prise en charge de la cruralgie consiste en un traitement médicamenteux (antalgiquesantalgiques, anti-inflammatoiresanti-inflammatoires, décontractants musculaires...), accompagné d'un repos (15 jours minimum). Ce traitement permet de guérir 90 % des cruralgies. Le rétablissement complet implique la résorptionrésorption totale de la hernie discale, ce qui peut prendre trois à six mois. Néanmoins, une rééducation et une activité peuvent être progressivement repris quand les douleurs ont disparu.

    En cas de douleur persistante, des infiltrations lombaires de corticoïdescorticoïdes peuvent être envisagées. L'intervention chirurgicale ne sera indiquée qu'en dernière intention, lorsque le traitement médicamenteux n'a pas donné de résultat après deux ou trois mois, ou en cas d'urgence (cruralgie paralysante, syndrome de la queue de chevalsyndrome de la queue de cheval avec difficulté à retenir les urines et les gazgaz...).

    Afin d'éviter les récidivesrécidives, il est conseillé d'adopter une bonne hygiène de vie (adoption de bonnes postures, ne pas soulever de charges lourdes, marche à pied, entretien de la musculature...).