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    Les antivitamines K (AVK) font partie de la famille des anticoagulants oraux. Largement prescrites dans la prise en charge de la phlébite, de l'embolie pulmonaire et de certains troubles du rythme cardiaque, elles nécessitent une surveillance médicale attentive.

    Comment agissent les antivitamines K, ou AVK ?

    La vitamine K contrôle la production par le foie, de différents facteurs de coagulationcoagulation (les facteurs II, VII, IX, et X) et de protéinesprotéines qui contribuent également à la coagulation sanguine. Les AVK visent donc à diminuer la production de ces facteurs de coagulation, dans le but de fluidifier le sang et d'empêcher la formation d'un thrombusthrombus (caillot).

    Des contrindications ou précautions ?

    Bien que largement utilisées, les AVK sont des médicaments difficiles à manier. Leur efficacité varie en effet selon les patients en fonction de nombreux facteurs :

    • la coexistence d'autres maladies ;
    • la prise d'autres médicaments ;
    • l'alimentation : la vitamine K est présente dans de nombreux aliments comme les brocolisbrocolis, les épinardsépinards, la laitue et... le café. Ces derniers doivent donc être évités par les patients traités par AVK, sous peine de diminuer l'effet anticoagulant.

    La dose efficace d'AVK nécessaire à chaque patient, est délicate à déterminer. Pour évaluer l'action de ces médicaments sur la fluidité du sang, les médecins recourent à l'INR (International Normalised Ratio). Sa détermination repose sur des prises de sang régulières durant le traitement, ce qui constitue une réelle contrainte. Avec les AVK, les médecins veillent particulièrement au risque de saignements. C'est pourquoi l'INR doit être ni trop élevé (signe que le traitement est certes efficace mais avec un risque hémorragique non négligeable), ni trop faible.

    Source : Interview du Dr Yannick Béjot, (CHU de Dijon), 15 juin 2011