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Également qualifiés d'antinéoplasiques, les médicaments qui font partie des chimiothérapies cytotoxiques visent à bloquer la mitose, c'est-à-dire la division cellulaire. Ils sont le plus souvent employés en thérapeutique antianticancéreuse. Ils regroupent plusieurs dizaines de médicaments parmi lesquels les agents alkylants (sels de platine, moutardes azotées...), les antimétabolites, les agents intercalants et les antimitotiques.

Comment agissent les antinéoplasiques ?

Les médicaments de la chimiothérapie cytotoxique permettent d'inhiber la prolifération des cellules tumorales. Les modes d'actions varient selon les types de médicaments :

  • les agents alkylants vont se lier à l'ADN cellulaire et provoquer des cassures, empêchant ainsi la réplication (multiplication) des cellules cancéreuses ;
  • les antimétabolites portent leur action au niveau même de la synthèse de l'ADN et de l'ARN. Ils vont en quelque sorte, empêcher l'organisme d'utiliser des substances chimiques appelées métabolites qui sont indispensables à la formation de nouvelles cellules ;
  • les agents intercalants interviennent au niveau de la structure même de l'ADN. Les molécules en question vont « s'intercaler » entre les brins d'ADN ;
  • les antimitotiques (ou poisons de fuseau) agissent pendant la division cellulaire, au moment où les chromosomes se dédoublent pour assurer la réplication.

Des contrindications ou précautions ?

Les effets secondaires varient également selon les classes de médicaments. Ils sont potentiellement nombreux. Et pour cause, l'action des cytotoxiques n'est en effet pas sélective. Autrement dit, elle n'est pas exclusivement centrée sur les cellules tumorales. Les anticancéreux peuvent donc aussi s'attaquer à des cellules saines. Nausées, vomissements, fatigue persistante, chute des cheveux, neutropénie (diminution du nombre des globules blancs) sont les effets secondaires les plus couramment rapportés. On observe également parfois des ulcérations muqueuses (du système digestif notamment) et des mucites (aphtes). Certains traitements peuvent aussi entraîner des cystites voire une toxicité rénale.

Sources :

  • 47e congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), Chicago, 3-7 juin 2011
  • Manuel Merck, 4e édition