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Escherichia coli, une bactérie intestinale présente chez les mammifères, au microscope électronique. Selon la théorie de l'hologénomique, les micro-organismes participent à l'évolution de l'hôte qu'ils colonisent. © Microbe World, Flickr, cc by nc sa 2.0
La théorie de l’hologénomique stipule que les organismes évoluent de concert avec leur flore intestinale. Elle a été décrite pour la première fois en 2008 par Eugene Rosenberg et Ilana Zilber-Rosenberg. Selon cette théorie, l'entité subissant l'évolution ne serait pas l'organisme mais plutôt l'holobionte, c'est-à-dire l'association entre un hôte et ses micro-organismes. L'ensemble des gènes qu'il contient est appelé l'hologénome.
Le concept de l'hologénomique est basé sur quatre points clés :
- tous les organismes établissent des relations avec des micro-organismes ;
- Les microbes sont transmis de génération en génération ;
- l'association entre l'hôte et ses microbes affecte l'interaction avec l'environnement ;
- les variations dans l'hologénome résultent d'une modification des gènes de l'hôte ou de ses microbes.
Quelques exemples existent dans la littérature :
- chez la mouche : une étude sur les drosophilesdrosophiles a montré le rôle des bactéries intestinales dans le comportement sexuel des mouches ;
- chez la guêpe, les flores intestinales de deux espècesespèces différentes empêchent les larveslarves hybrideshybrides de se développer.