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La découverte des cellules souches embryonnaires en 1981 est l'un des plus grands bouleversements de la biologie de ces dernières décennies. Peu à peu, elles entrent dans des essais cliniques pour soigner différentes pathologies. Si un jour la technique est parfaitement maîtrisée, elles pourraient prendre une place importante dans nos vies. © Annie Cavanagh, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
Les cellules souches embryonnaires sont des cellules souches pluripotentes retrouvées dans un embryon durant le stade blastocysteblastocyste. Elles ont la particularité de pouvoir se différencier en n'importe quel tissu de l'organisme. Elles sont testées dans certaines expériences dans le but de réparer ou reconstruire des organes ou des tissus dégradés (ou inopérants), mais leur utilisation soulève des problèmes éthiques.
Découverte des cellules souches embryonnaires
Les cellules souches embryonnaires ont été pour la première fois mises en évidence en 1981 chez la souris, grâce aux travaux de Martin EvansMartin Evans et Matthew Kaufman, ainsi que ceux de Gail Martin. Chez l'Homme, ces mêmes cellules ont été repérées en 1998 par James Alexander Thomson, accompagné de Joseph Istkovitz-Eldor et de Benjamin Reubinoff.
Propriétés des cellules souches embryonnaires
Après fécondationfécondation, l'embryon commence à se diviser. Après quelques jours, celui-ci entre dans le stade blastocyste. On y retrouve les cellules souches embryonnaires, qui se trouvent à l'origine des trois feuillets embryonnaires, qui produisent tous les tissus du corps. Ainsi, dans cet état, elles ont la possibilité de se transformer en n'importe quel type cellulaire.
Ce sont ces propriétés particulières qui intéressent également les scientifiques car avec elles ils espèrent reconstituer des tissus ou des organes défaillants et ainsi soigner certaines pathologiespathologies ou repousser davantage les limites de la vie. Mais le principe soulève des problèmes. D'une part, il faut prendre le temps de maîtriser les techniques car l'introduction dans un organisme n'est pas sans risque. Les premiers essais entamés chez l'Homme semblent prometteurs. D'autre part, le prélèvement de ces cellules souches entraîne la destruction de l’embryon, ce qui pose des problèmes vis-à-vis de l'éthique. L'utilisation de ces cellules s'en trouve donc très réglementée.