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La hanche, comme chacun sait, est l'articulation située entre le bassin et le fémur. Elle est formée par le cotyle, une sorte de moule dans lequel vient s'imbriquer la tête fémorale. Lorsqu'un nouveau-né présente une tête fémorale sortie de son socle naturel, on parle de luxation congénitale de hanche.
Cette malformationmalformation se produit avant la naissance, et elle n'est en rien due à un traumatisme.
L'incidence de la luxation congénitale de hanche est évaluée à des niveaux différents selon les sources. Elle serait de 5 à 20 cas pour 1.000 naissances. Plus fréquente chez les filles, elle est le plus souvent bilatérale. C'est-à-dire qu'elle affecte les deux hanches simultanément.
Reconnaître la luxation congénitale pour traiter à temps
Le dépistage de la luxation congénitale de hanche est généralement effectué par un pédiatrepédiatre lorsque le nouveau-né se trouve encore à la maternité. Plusieurs facteurs prédisposantsfacteurs prédisposants peuvent particulièrement amener à la recherche : des antécédents familiaux de luxation congénitale, une position en siège de l'enfant durant la grossesse, ou encore une origine géographique particulière comme la Bretagne ou le centre de la France. Lors de l'examen, le praticien apprécie la stabilité des hanches.
Par des mouvementsmouvements bien précis, il vérifie que la tête fémorale est bien dans son logement. Si une luxation est avérée, un traitement peut être mis en place. Il sera d'autant plus efficace qu'il sera précoce. Il doit permettre de stabiliser la hanche en bonne position, et de favoriser le développement du cotyle.
Deux solutions peuvent être proposées :
- le coussin d'abductionabduction se présente sous la forme d'une salopette un peu particulière. Un coussin semi-rigide est positionné entre les jambes, qu'il maintient écartées. Dans cette position, la tête du fémur est alors bien placée. Porté en permanence nuit et jour, ce coussin n'est retiré que pour le change et le bain ;
- le harnais de Pavlik est un système de sangles qui permet lui aussi de maintenir les jambes de l'enfant dans une position favorable. Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale peut aussi être envisagée. Soulignons que l'absence de traitement peut entraîner une boiterie qui apparaîtra lors de l'apprentissage de la marche, et le risque d'une arthrosearthrose précoce de la hanche.
Sources : site InternetInternet du CHU de Nantes et Société française de chirurgiechirurgie orthopédique et traumatologique (Sofcot), consultés le 11 octobre 2013