La piqûre de moustique entraîne, généralement, une petite réaction locale se manifestant par un léger gonflement accompagné de rougeur et de démangeaisons. Ces symptômes sont provoqués par la salive du moustique qui contient des polypeptides allergènes déclenchant généralement une libération d'histamine. Cette substance est responsable de la réaction inflammatoire indépendamment de la présence d'anticorps allergiques.

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Décrit dans les années 2000 par Simmons et Peng, le syndrome de Skeeter est une réaction systémique inflammatoire plus importante avec une fièvre parfois accompagnée de vomissements et de troubles respiratoires. Cliniquement, il peut se manifester par une cellulite (inflammation sévère du tissu cutané). Cette réaction d'hypersensibilité est liée à la production d'anticorps spécifiques (IgE et IgG) dirigés contre la salive des moustiques. Les jeunes enfants, les personnes atteintes d'une immunodéficience ou les voyageurs se trouvant en présence d'espèces de moustiques indigènes ont plus de risques de développer le syndrome de Skeeter.

Image du site Futura Sciences

Mécanisme de la réaction allergique impliquant les anticorps (IgE). © Uday, Adobe Stock

Diagnostic du syndrome de Skeeter

L'examen clinique seul ne permet pas différencier l'inflammation causée par une réponse allergique à une piqûre de moustique de celle causée par une infection. Le diagnostic est confirmé par un test immuno-enzymatique (Elisa) permettant de mesurer les IgE et IgG spécifiques aux glandes salivaires des moustiques présents dans la région concernée. Sous diagnostiqué en raison de l'absence de disponibilité de kits contenant les préparations salivaires de moustiques, le syndrome de Skeeter  est peu décrit en France. Certains cas isolés ont été rapportés dans différents pays (Italie).

Prise en charge thérapeutique du syndrome de Skeeter

Elle repose sur trois modalités : éviction des piqûres par des mesures préventives (répulsifs, vêtements), traitement antihistaminique de fond, traitements des symptômes lord des piqûres (corticoïdes, adrénaline si un choc anaphylactique est détecté).