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    Il était extrêmement attendu par les associations et patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Après sa validation par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, l'arrivée sur le marché européen du Leqembi, premier traitement précoce capable de réduire le déclin cognitif, ne faisait (presque) aucun doute. Et pourtant, l'Agence européenne du médicament (EMA) a refusé sa commercialisation. En cause : des bénéfices trop faibles compte tenu des risques importants d'effets secondaires graves. 

    Un déclin cognitif en baisse de 27 % mais des risques d'hémorragie cérébrale

    Un des facteurs déclencheurs de la maladie est l'accumulation de peptides bêta-amyloïdes sous forme de plaques qui détruisent les neuronesneurones. Développé par les laboratoires japonais Eisai et américain Biogen, le Leqembi se fixe sur ces peptidespeptides et les empêche de s'agglomérer en plaques. Résultat : après 18 mois de traitement, les personnes sous traitement présentaient un déclin cognitif de 27 % inférieur à celui des patients sous placeboplacebo.

    Toutefois, cette amélioration s'est accompagnée d'effets secondaires chez 30 % des patients, graves pour 10 % d'entre eux, avec notamment des gonflements et des saignements cérébraux ayant entraîné la mort de trois personnes et conduisant l'EMA à conclure que les risques encourus par les patients étaient trop importants au vu de l'efficacité du médicament. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir associations et patients, alors que la recherche piétine et que la maladie attend un nouveau traitement depuis près de vingt ans.

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