Avec un taux de létalité de 40 à 75 % et aucun vaccin disponible, le virus Nipah inquiète les scientifiques. S’il sévit actuellement en Inde, il pourrait aussi provoquer une pandémie selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).


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    En Inde, les autorités prennent des dispositions contre le virus Nipah avec le décès de deux personnes dans le sud du pays (État du Kerala). Dans cette région, des centaines de tests ont été effectuées, des écoles ferment et sept villages sont déclarés « zones contaminées ». Le média américain CNN rappelle qu'il n'existe pas encore de vaccin contre ce virus et que les traitements se limitent au soulagement des symptômes. « Chez le sujet infecté, il provoque une maladie pouvant aller de l'infection asymptomatique à l'infection respiratoire aiguë, voire à l'encéphalite mortelle », explique l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS).

    Certains patients se remettent complètement de l'infection, là où d'autres présentent des séquellesséquelles neurologiques durables, notamment des troubles convulsifs ou des altérations de la personnalité. Le taux de létalité du virus Nipah varie entre 40 et 75 %.

    Une zoonose de plus

    Selon l'OMS, « Nipah est un virus zoonotique (c'est-à-dire se transmettant de l'animal à l'homme). Il peut également être transmis par des aliments contaminés ou directement entre les personnes ». Les chauves-souris frugivoresfrugivores de la famille des Pteropodidae sont les porteuses naturelles du virus, identifiées comme la cause la plus probable des épidémiesépidémies.

    La toute première épidémie du virus Nipah est apparue en Malaisie en 1998 et a tué plus de 100 personnes. Ces dernières années, le Bangladesh et l'Inde sont les deux pays les plus touchés par le virus. Dans l'État du Kerala, il s'agit de la quatrième vaguevague de Nipah en cinq ans. En raison de sa capacité à provoquer une épidémie mondiale, l'OMS classe même ce virus comme l'une des maladies qui mérite une recherche prioritaire.