L'arrêt de croissance, naturel chez tous les êtres vivants, n'est pas encore bien compris des scientifiques. Une équipe de chercheurs a mis au jour le rôle d'une glande chez la mouche à fruits qui pourrait bien présenter des mécanismes similaires à ceux des humains. Une avancée importante dans la compréhension des troubles de la croissance, et notamment de la puberté précoce.


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    À partir du moment où nous sommes créés, et jusqu'à la fin de la puberté, nous - et tous les organismes vivants - grandissons. Naturellement, nous ne pouvons pas grandir toute notre vie, mais le sujet est plus complexe qu'il n'en a l'airair ! À dire vrai, jusqu'à présent, les scientifiques ne comprenaient pas les mécanismes qui se cachent derrière cette évidence biologique.

    Mais une étude, publiée en octobre dernier dans la revue Pnas, pourrait bien changer la donne : une équipe de chercheurs, menée par le biologiste Alexander Shingleton de l'université de l'Illinois à Chicago, a découvert le potentiel déclencheur de l'arrêt de croissance chez les mouches à fruits ! Une avancée qui pourrait permettre de mieux comprendre ce qui se passe chez les humains, et notamment les mécanismes derrière la puberté précoce, de plus en plus fréquente et pouvant avoir des conséquences psychologiques et entraîner des problèmes de fertilité.

    L'arrêt de croissance, une question de glande ?

    Les chercheurs se sont donc intéressés à l'ecdysone, hormone stéroïdienne équivalente à l'œstrogène et à la testostérone chez l'homme, et impliquée dans la croissance des mouches à fruits. Afin de tester son rôle dans l'arrêt de cette croissance, ils ont mis au point un modèle mathématique qui a montré que c'est la glandeglande qui produit l'ecdysone qui déclenche l'arrêt de la croissance. Au stade larvaire, cette glande reçoit de nombreuses informations nutritionnelles qui l'aident à réguler la production d'ecdysone.

    Lorsque l'ecdysone atteint un certain niveau de concentration, la glande n'a plus besoin de ces informations nutritionnelles pour prendre des décisions et commence à s'autoréguler. Ce serait donc le passage à l'autorégulation de la glande qui déciderait de l'arrêt de la croissance. Cette avancée reste maintenant à éprouver chez les mammifères, mais Alexander Shingleton est optimiste, puisque la croissance des mouches à fruits et celle des humains font toutes les deux intervenir des hormones stéroïdiennes similaires !