L’étude montre qu’une séance de cyclisme courte mais intense serait plus efficace qu’une séance légère plus longue, ou qu’à un jour de jeûne, pour stimuler la production d’une protéine protectrice du déclin cognitif.
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Pour retarder l'apparition de troubles neurodégénératifs comme la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson, mieux vaut pratiquer un effort physiquephysique court de haute intensité qu'un exercice léger prolongé, d'après une nouvelle étude. Elle montre qu'un total de six minutes (par intervalles) de cyclisme de haute intensité augmente la production d'une protéine spécialisée appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), et ce quatre à cinq fois plus que le cyclisme prolongé de faible intensité.
Le BDNF permet de former de nouvelles connexions neuronales, participe à l'apprentissage et à la mémoire, et pourrait protéger le cerveau du déclin cognitif lié à l'âge. C'est pourquoi il fait partie des recherches sur le vieillissement, dans une approche plutôt hygiéno-diététique que pharmacologique.
Effets du jeûne et de différentes intensités d’exercice
L'exercice physique et le jeûne intermittent sont connus pour présenter des effets neuroprotecteurs puissants par augmentation du BDNF. L'une des hypothèses explicatives est liée au changement de substratsubstrat cérébral lors d'un jeûne ou d'une activité physique : le passage du glucose (la source de carburant préférée du cerveau) aux corps cétoniques ou au lactatelactate favorise la production de BDNF dans le cerveau des rongeursrongeurs.
Néanmoins, un jeûne de 20 heures n'a eu aucun effet sur les mesures du BDNF dans la circulation périphérique. Un exercice prolongé (90 minutes) de cyclisme léger a augmenté le BDNF (indépendamment de l'alimentation ou du jeûne), mais c'est l'exercice intense qui a été le plus efficace en ce sens.
Seulement six femmes et six hommes de 18 à 56 ans ont participé à l'étude. D'autres travaux visent maintenant à étudier ensemble le jeûne et l'exercice. « Nous sommes curieux de savoir si un exercice intense au début d'un jeûne accélère les effets bénéfiques du jeûne. Nous pensons que les deux peuvent être utilisés conjointement pour optimiser la production de BDNF dans le cerveau humain », a précisé Travis Gibbons, auteur principal de l'étude.