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Une vitamine qui rend intelligent
Dans son laboratoire, elle a soumis des rats au test de la piscine de Morris. Cette expérience consiste en un bassin où l'animal doit s'orienter à l'aide de repères visuels, dans le but de retrouver une plate-forme immergée où il peut se reposer. La scientifique a séparé les rats en deux groupes, suivant la quantité de vitamine K qu'elle leur donnait. A 6 et 12 mois, tous les rongeursrongeurs ont réussi le test avec brio, sans exception. Mais à 21 mois, la carence alimentairecarence alimentaire a eu un impact : les rats dont le régime était carencé en vitamine K ont été moins performants que les autres. La différence est d'environ 35%. "Les rats qu'on a privés de vitamine K ont connu un déficit cognitif à un âge avancé", a-t-elle conclu.
Les chercheurs ont également découvert comment la vitamine K se distribue dans le cerveau. Elle se concentre dans le mésencéphale et le bulbe Pons, des régions riches en substance blanche. Mais Guylaine Ferland compte en apprendre davantage sur des cobayes humains.
La vitamine K est l'une des seules vitamines que notre organisme synthétise. Elle est absorbée par l'intestin grêle grâce aux sels biliaires et stockée dans le foiefoie. Elle permet la sécrétionsécrétion de la prothrombine, une substance contenue dans le sang et qui participe à la coagulationcoagulation de celui-ci. Lors de la coagulation, la prothrombine transforme la fibrinogènefibrinogène (protéineprotéine du plasmaplasma sanguin) en fibrinefibrine et fibrine-globuline, coagulants expulsant le sérumsérum pour former le caillot de sangcaillot de sang nécessaire à la guérisonguérison d'une plaie.
Pour les hommes, les apports quotidiens recommandés de vitamine K sont de 0,045 mg. Pour les femmes, ils passent à 0,035 mg. Les principales sources végétales de vitamine K sont les légumes verts (épinardépinard, navetnavet, chou).