Des traces de Fipronil, l'insecticide du Régent TS, ont été découvertes dans un échantillon de lait de vache provenant d'un élevage de Vendée. Ce prélèvement a été demandé par un juge Jean Guary, de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), qui instruit actuellement le dossier du Régent dans l'affaire de la surmortalité des abeilles.

au sommaire


    (crédit http://www.tsr.ch)

    (crédit http://www.tsr.ch)

    Selon Bernard Fau, avocatavocat de l'association de défense des victimes de pesticidespesticides agricoles (partie civile), « le lait analysé provenait de vachesvaches nourries à l'ensilage de maïs traité au Régent ». Selon lui, ce résultat d'expertise « prouve que le Régent est bien présent dans la plante ». Le Régent TS a été utilisé pendant des années pour enrober les semences de maïs afin d'éviter que les larveslarves de taupin (un insecteinsecte) ne viennent les détruire dans le sol. Bayer Cropscience France et BASF agro (propriétaire précédent de la marque Régent) ont toujours prétendu que l'insecticideinsecticide n'était pas rémanentrémanent et ne pouvait donc pas être retrouvé dans la plante adulte. Ce résultat est important, et contredit les affirmations du fabricant, sous réserve qu'on démontre que les vaches n'ont pas pu être contaminées autrement.

    Jean-Claude Cauquil, président de l'association de victimes n'hésite pas aujourd'hui à parler « d'affaire du lait contaminé ». Ce propos est certainement excessif dans la mesure où il est question de traces de Fipronil. Il ajoute « Et pourquoi pas analyser aussi la viande, le foie gras, car on sait que le maïs est le pivot de l'alimentation animale ». Dans un dossier sur le Régent publié il y a quelques mois, Futura-Sciences s'était étonné en effet qu'on ne considère pas le problème du foie gras, compte tenu de l'alimentation des palmipèdespalmipèdes et de la liposolubilité du Fipronil.

    L'expertise du lait avait été confiée à Marie-Florence Grenier-Loustalot, directrice du service central d'analyses du CNRS à Lyon, et le rapport a été remis au juge Guary le 7 juillet.

    Rappelons que l'autorisation de commercialisation du Régent a été suspendue par le ministre de l'AgricultureAgriculture Hervé Gaymard le 23 février, mais les graines destinées aux semences ayant été déjà traitées, elles ont encore pu être utilisées cette année.